Djambo (=bonjour en swahili),

Une fois n'est pas coutume, je ne vous envoie pas une chronique météo, mais un bref compte-rendu de mes dernières vacances en Afrique orientale avec quelques images, dans l'attente des cartes postales ... si elles arrivent à bon port, ce qui n'est pas évident pour ce continent gangréné par la corruption. J'ai passé 3 semaines merveilleuses en août au Kenya et dans le Nord de la Tanzanie dans un périple qui m'a profondément marqué.

Nous avons tout d'abord effectué une semaine de safari dans 3 parcs du Kenya (Massaï-Mara, lac Nakuru, Samburu) où nous avons vu pratiquement tous les grands mammifères des savanes africaines (éléphants, rhinocéros, hippopotames, buffles, girafes, zèbres, gnous, différentes espèces d'antilopes et de gazelles, lion, léopard, guépard, hyènes tachetée et
rayée, chacal,...), des crocodiles et de nombreux oiseaux (autruches, flamants, pélicans, marabouts, vautours, pluviers, calaos, souis-mangas,...).
Les fauves provoquent souvent un bel attroupement de touristes, comme le montrent les images ci-jointes d'une lionne et d'un guépard. Les animaux vivant dans ces parcs sont habitués aux voitures et à l'homme.

Puis, nous avons marché 5 jours dans le massif du Mont Kenya (=2ème plus haut sommet de l'Afrique) avec l'ascension du 3ème pic de ce massif (Pointe Lenana: 4985m), les 2 plus hauts sommets du Mont Kenya (Nelion et Batian) n'étant
accessibles que par des alpinistes; vous trouverez ci-joint une image de ces différents sommets (MontKenya.jpg).

Une fois acclimaté à l'altitude, nous avons ensuite escaladé le plus haut et célèbre sommet de l'Afrique, le Kilimanjaro (Uhuru Peak: 5895m, rabaissé à 5892m en 2008). Cela représente 4000m de dénivellation positive en 3 jours et
demi. L'ascension finale de 4800 à 5900m d'altitude est assez pénible, car elle se fait de nuit et dans le froid, de minuit à 6 ou 7 heures du matin pour arriver au sommet au lever du soleil lorsqu'il est dégagé. En effet, il se couvre souvent de nuages (convection) dès 9 ou 10 heures. La température devait avoisiner -10°C avec du vent au sommet, car l'eau chaude mise dans la gourde de mon sac à dos à minuit avait gelé 6 heures plus tard au sommet! Il fait froid à près de 6000m d'altitude, même à l'Equateur. Le Kili se mérite, d'autant qu'après 1100m de montée, il faut redescendre de 2200m
durant la même journée (5900 --> 3700m), ce qui équivaut à environ 12 heures de marche. Mais la vue au sommet mérite un tel effort. Avec cela, j'ai atteint la plus haute altitude de ma vie et je peux envisager un "6000m".

Pour les connaisseurs, nous avons escaladé le Kili par son versant Nord (voie Rongaï) et l'avons redescendu sur son versant sud-est par la voie normale (voie Marungu aussi dénommée "Coca-Cola Route" par le guide du routard, car
très fréquentée). Vous trouverez ci-joint une vue du Kilimanjaro depuis l'Est à Sud-Est prise à environ 4300 m d'altitude (KiliSE.jpg), ainsi qu'une vue du sommet avec les participants de ce voyage et un guide africain (KiliSommet.jpg). Avec le réchauffement global du climat, les glaciers du Kili se sont rétrécis de 80% durant le 20ème siècle, en passant de 12 km2 en 1912 à 2 km2 aujourd'hui! A ce rythme-là, ils auront bientôt entièrement fondu!

Nous avons terminé notre périple en beauté sur les magnifiques plages de l'Océan Indien au Nord de Mombasa. Il s'agissait d'un voyage organisé par l'agence française Allibert spécialisée dans les trekkings dans les montagnes et les déserts. Nous étions 5 participants au départ et nous avons fini à 3 : les safaris comportent tout de même certains risques suivant sur
quel animal on tombe (cf. image de la lionne avec un cadavre). Nous avons notamment campé dans un endroit isolé d'un parc durant 2 nuits avec des lions passant à une cinquantaine de mètres du campement!

Malgré son prix élevé, je recommande ce périple aux amoureux de la nature et des montagnes. Il donne un bon aperçu du Kenya dans ce domaine. Ce pays et la Tanzanie pratiquent des prix exorbitants pour les touristes et il est
difficile de se faire passer pour des autochtones là-bas avec notre couleur de peau! Après un tel périple, le retour au labeur et au train-train quotidien en Suisse s'avèrent un peu difficile.

J'espère que vous avez également passé de bonnes vacances et je vous souhaite à tous un bel automne.

Jean-Michel