OBSERVATIONS AU FANEL
29 octobre 2011

C’est le milieu de l’après-midi. Le ciel est parcouru de quelques voiles élevés. La température « tourne autour » des 16°C. Comme il n’y a pas de vent, on peut agréablement somnoler sur le môle sud du canal de la Broye. Au nord des îles on remarque peut-être un millier de Foulques macroules serrées le long d’une large ligne invisible. Au sud de ces mêmes îles s’affairent des milliers (5000, 10000 ?) de Nettes rousses. Il y a en a tant qu’elles nous font l’impression d’un tapis flottant. Près de la roselière 27 Grandes Aigrettes se reposent et 5 Cygnes chanteurs s’activent sans précipitation.
De l’autre côté du canal quelques centaines d’Oies stationnent sur les bancs de sable. La très grande majorité d’entre elles ont le bec sous les ailes tout en gardant un œil ouvert sur les alentours. Il en est d’autres qui déambulent comme des sénateurs ; d’autres encore se cherchent querelle. Beaucoup cacardent. Je me laisse aller à cette ambiance idyllique.
Tout à coup une clameur me tire de ma somnolence et en moins de 10 secondes des centaines d’oies prennent leur envol. Je cherche en vain quel rapace ou quel avion a pu provoquer cette panique. Sachant que de gros oiseaux comme les oies peuvent en cacher de plus petits quand ils sont posés, je « balaie » avec ma longue-vue les bancs de sable désertés. Je vois bientôt se poser 3 Bécasseaux variables et un Chevalier aboyeur, ainsi que 5 Vanneaux huppés. Un pluvier (sp) tournoie et s’en va.
Bientôt apparaît dans mon objectif un oiseau de la grandeur de l’Oie rieuse. Il est juché sur de longues jambes rouges. Il porte un manteau brunâtre, avec du blanc, du noir et du roux à l’aile. Le dessous est gris avec une tache brune sur la poitrine. Il a la tête d’un canard. Le bec est rouge. Une grosse tache sombre entoure l’œil. A n’en pas douter, il s’agit d’une Ouette d’Egypte adulte.
Que voilà une apparition rare au Fanel ! Je l’avais déjà observée une première fois en mars 2009. C’est une oie africaine introduite en Grande-Bretagne et aux Pays-bas. Une première nidification a eu lieu le long du Rhin suisse dans la région du barrage de Klingnau en 2003. Cet oiseau sera-t-il bientôt un hôte régulier du Fanel ?
Erich Brunner

Chablais de Cudrefin 30 octobre 2011

Sortie matinale au Chablais de Cudrefin, le soleil était de la partie, voilé quand même par quelques nuages, mais pas la moindre trace de brouillard. Le long du canal de la Broye, j'ai pu observer les oies en vol qui se dirigeaient vers le Fanel et le Chablais de Cudrefin.
Arrivé sur le môle, j'ai pu observer un butor en vol du côté du Fanel. Sur les bancs de sable, il y avait environ 350 oies cendrées, 6 oies rieuses (il fallait bien les chercher parmi les oies cendrées), quelques sarcelles d'hiver, une quinzaine de canards pilets, 2 canards souchets, 6 grandes aigrettes et il y avait quand même quelques limicoles dont: 5 bécasseaux variables, une bécassine des marais, 1 chevalier aboyeur et un pluvier argenté. Tout au fond de la baie du Chablais de Cudrefin, il y avait 1 cygne chanteur (1 adulte) et en observant le long de la roselière, j'ai pu voir un râle d'eau et un busard des roseaux.
Sur le retour, j'ai dirigé ma longue-vue du côté du Fanel, pour chercher ce que je pouvais voir parmi les milliers de nettes rousses. Il y avait dans la masse de nettes rousses: des fuligules morillons et milouins, des canards chipeaux, quelques canards pilets et des harles bièvres. Au fond de la baie du Fanel se trouvait la famille de cygnes chanteurs (2 adultes et 3 jeunes). Et tout à coup, j'ai aperçu un oiseau qui m'avait l'air familier et que je croyais déjà parti pour des contrées plus chaudes, c'était une hirondelle rustique, son vol n'était pas aussi élégant que durant l'été, je pense que pour cette retardataire qu'elle n'arrivera pas à destination pour y passer l'hiver au chaud. Sur les îles du Fanel, mis à part les cormorans et les goélands, il y avait environ 150 oies cendrées, 5 oies des moissons et une bernache du Canada.

Benjamin Gygax

OBSERVATIONS AU FANEL
18 OCTOBRE 2011

La migration bat son plein. J’ai compté 450 Oies dont une rieuse. J’ai estimé à plusieurs milliers les Nettes rousses. Elles donnaient un beau spectacle lorsqu’une alarme se produisait. A ce moment une nuée d’oiseaux formait un « voile » flottant au vent. Le millier d’ailes s’ouvrant et se fermant donnaient une impression de scintillement grâce au dessous alaires blancs.
Le Cygne chanteur est arrivé(3 adultes et 2 immatures). A signaler aussi la présence de 2 Tadornes casarcas, de la Sarcelle d’hiver, de l’Autour des palombes et du Tarier pâtre.
Erich Brunner

Häftli 16 octobre 2011

Je me suis rendu au Häftli ce dimanche où il y avait environ 45 canards siffleurs, des canards chipeaux, des grèbes huppés et castagneux, une grande aigrette, un martin-pêcheur, un râle d'eau et des sarcelles d'hiver. Tous les hivernants habituels aquatiques, que j'ai l'habitude de voir à cet endroit, ne sont pas tous là et certain encore en petit nombre. Le long du chemin qui va à la tour, dans la forêt, on pouvait voir et entendre des mésanges nonnettes et bleues, un pic épeiche, un rougegorge familier, un troglodyte mignon et quelques geais des chênes.
Bonne semaine à tous.
Benjamin Gygax

OBSERVATIONS AU FANEL
11 octobre 2011

Le ciel est bleu. Un faible vent du sud-ouest réchauffe agréablement l’air. De petites vagues viennent s’échouer contre l’empierrement du canal de la Broye. Il est 15h.
Au nord des îles neuchâteloise et bernoise s’activent quelques milliers d’oiseaux, migrateurs ou hivernants. En fouillant avec ma longue vue dans ces amas de volatiles, je découvre une Bernache du Canada et plus tard je tombe sur un canard que je ne reconnais pas. Il évolue non loin de quelques Garrots à œil d’or. Il flotte comme un bouchon sur les vagues. A peine ais-je le temps de remarquer qu’il est de petite taille. Tout à coup il fait un petit mouvement de tête, bascule, écarte les plumes de la queue et disparaît sous l’eau. Au bout d’une trentaine de secondes il réapparaît quelques mètres plus loin. Je m’apprête à le détailler, mais il disparaît déjà sous l’onde et revient à la surface une vingtaine de secondes plus tard. Pendant de longues minutes il me joue ce petit manège (Pour lui il s’agit du « pain quotidien », si je puis dire). Il finit par se calmer et je peux le scruter à loisir.
Il nage bien enfoncé dans l’eau. Le dessus de la tête et le dos sont bruns foncés et les flancs blancs. La joue et la tempe portent une tache marron-pâle. Il y du blanc autour de l’œil, le long de la nuque et du cou. Le bec est court et bleuâtre. Après consultation du livre de détermination, il s’agit d’une Harelde boréale, probablement d’une jeune femelle. On l’appelle aussi Harelde de Miquelon, Harelde glaciale, Morillon glacial ou encore Garrot de Miquelon. N’en jetez plus ; par bonheur ce canard n’a qu’un nom scientifique : Clangula hyemalis. C’est une rareté régulière ; je veux dire qu’il apparaît pratiquement chaque hiver au Fanel, mais les quelques fois ou je l’ai vu il était solitaire.
Je remarque aussi qu’il est déjà sous nos latitudes. Il arrive de la toundra islandaise, norvégienne ou sibérienne. Cela annonce-t-il un hiver précoce ?
Erich Brunner

Chablais de Cudrefin et La Sauge 2 octobre 2011

Hello les Cepobiens,
Malgré le brouillard sur le plateau, je me suis dirigé vers le Chablais de Cudrefin. Le long du canal de la Broye, je me suis demandé ce que j'allais voir vu la densité du brouillard, mais j'entendais les courlis cendrés et les oies cendrées qui me passaient sur la tête sans les voir.
Plus j'avançais vers le lac, plus le brouillard remontait. Arrivé sur le môle, ma première obs fût des bruants des roseaux, puis des cris de panures à moustaches ont attiré mon attention et quelques minutes plus tard ma patience fût récompensée, environ une quinzaine étaient dans les roseaux (mâles, femelles et jeunes). Tout à coup, il y a eu du remue-ménage, une hermine (la première fois que j'en vois une sur le môle) avait repéré les panures et voulait en faire son repas, mais sans réussite.
Côté lac, il y avait 5 grandes aigrettes, une cinquantaine de mouettes rieuses, des nettes rousses (pas encore en grand nombre), des canards pilets, 5 canards souchets, 1 martin-pêcheur, des bergeronnettes grises et 2 bergeronnettes des ruisseaux. Pour les limicoles, pas grand chose à part 3 bécassines des marais et 2 bécasseaux variables.
Au retour, petite halte à la Sauge où c'était le calme plat, mis à part une bergeronnette des ruisseaux.
Bonnes salutations à tous.
Benjamin Gygax

Photos : Benjamin Gygax

01 Panure à moustache (Mâle)

02 Panure à moustache (Jeune)


03 Panure à moustache (Femelle)


04 Bergeronnette des ruisseaux/La Sauge