Sortie nocturne à l'écoute des chouettes

                7 mars 2008 :

   

vendredi 7 mars


Sortie Chouettes du 7 mars

Une petite trentaine de membres se sont retrouvés au fumoir de Champoz, pour commencer la soirée autour d’une assiette de spécialités carnées du lieu.
Pour assurer la digestion, Claude nous a présenté un reportage sur la Chouette de Tengmalm qu’on espérait bien entendre lors de notre balade. Cette petite espèce reste la star capricieuse des forêts jurassiennes, ses apparitions restant toujours imprévisibles.

Vers 21h, tout le monde se mit en route en direction de Petit Champoz. Nuit calme, pas de lune, mais une clarté laiteuse due à la neige recouvrant le terrain : les conditions semblaient idéales. Au premier pointage, silence ; un peu plus loin : rien encore ; le vallon de Champoz, à l’abri des bruits parasites, offre des conditions d’écoute exceptionnelles ; mais ce soir, il n’y a apparemment rien à écouter…si ce n’est le silence des sapins!

Une première imitation de la Chouette hulotte reste sans réponse. Mais soudain retentit le hululement, qui résonne magnifiquement dans la vallée. Chacun se tait, se régalant de cette musique sauvage. Puis la femelle répond à son mâle, par un glouglouglou qu’on n’entend pas souvent. Et un autre couple de Chouettes hulottes de donner la réplique au premier, puis un autre encore : c’est le grand concert !

Nous progressons encore un peu, dans l’espoir d’entendre le Hibou moyen-duc, ou la Chouette de Tengmalm. Mais ce soir, seules les hulottes sont d’humeur à chanter. Il commence de faire frais, Claude a prévu le nécessaire. Il sort deux gros thermos de son sac et nous offre un excellent vin chaud qui nous redonne des ailes pour le retour.

Une voiture s’approche de nous, et s’arrête à notre hauteur : la police cantonale. Un des agents nous demande ce que nous faisons là à cette heure ; il lui est répondu que nous observons les chouettes. L’agent surpris espère qu’il ne les a pas dérangées. Madame Saucy lui répond qu’il n’y a pas de problèmes car les chouettes lui répondent encore. Alors là, l’agent franchement interloqué lui dit à peu près ceci : « Parce que vous leur parlez ???? » Et ils reprirent leur route non sans nous avoir souhaité une bonne fin d’excursion.

Nous avons rallié Champoz sans avoir entendu la Chouette de Tengmalm, ni le Moyen-duc et sans avoir vu arriver une ambulance des services psychiatriques du Jura bernois.


Michel Gigon


 

 

Tengmalm

 photos Claude Wehrli

Ci-dessus, la chouette de Tengmalm que l'on espérait entendre chanter avec son "pou-pou-pou..." caractéristique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

    

                                                                                   

                                                

 

 

 

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