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Centre d'Etude et de Protection des Oiseaux, Bienne et environs

Causse Méjean 2016 :

 

Sortie week-end dans le Causse Méjean, 5 au 8 juin 2016


Tout le monde s’est retrouvé plus ou moins tôt, bouchons de Lyon obligent, au Camping La Cascade à Salvinsac. Qui sous tente, qui en chalets, tout le monde a pu vivre la fraîcheur de cette première nuit, après laquelle il fallut gratter les vitres des véhicules, couvertes de givre : toute la rudesse du pays caussenard !

Jeudi :
Après un copieux p’ti déj à la baguette, aux croissants et aux confitures maison, départ pour notre première excursion sur le Causse. Une petite halte au super marché de Meyrueis nous permit de nous mettre en bouche, avec un Epervier d’Europe, quelques Vautours fauves et …un Aigle de Bonelli !
Ensuite, une première halte dans le coteau pour essayer de débusquer un Merle de roche : pas de succès, mais les Hirondelles de rochers étaient au rendez-vous.
Arrivés sur le Causse, nous tombons assez rapidement sur un pâturage extensif couvert d’Adonis. Pendant que tout le monde s’extasie, un carrousel de vautours se met en place et nous survole à basse altitude ; Vautours fauves et Vautours moines nous dévoilent tous les détails de leur voilure.
Nous piqueniquons près de Drigas, au bord d’une lavogne, point d’eau permanent ; l’eau est rare sur le Causse, et le point d’eau, comme en Namibie, attire de nombreuses espèces. Tandis que nous dégustons notre casse-croûte, les passereaux se succèdent au bord de l’eau : Linottes, Bruant jaune, Bruant ortolan, Chardonnerets, et les rapaces nous survolent sans cesse : Vautours, Circaète, Faucon hobereau. Seul le Monticole manque à l’appel. Dans la plaine en contre bas, l’Oedicnème chante, mais reste invisible.
Petite balade sur une croupe à la végétation rase, l’Adrech, et premières pulsatilles, accompagnées de Daphne cneorum, Oprys sphegodes, Orchis sambucina, Alouette lulu, Traquets motteux, Pipit rousseline et Torcol. Nous allons encore faire un crochet près du centre d’élevage des Chevaux de Prjewalski, toujours à la recherche de l’Oedicnème, mais en vain. Un Aigle royal survole le site.
Finalement, nous allons finir la journée près d’une falaise à vautours, pour assister au retour des oiseaux pour la nuit. Les vautours passent mais aussi l’Aigle botté, le Circaète, les Craves, le Choucas des tours. La Fauvette passerinette chante dans un buisson, le Merle bleu sur un rocher.
Des images plein les yeux, toute la troupe retourne au camping pour l’apéro, puis fait honneur au repas préparé par la tenancière.

Vendredi :
nous sommes guidés par Marion Cortuol – Animatrice à l’ALEPE, qui nous emmène tout d’abord à travers les pâturages maigres au nord de Drigas. Champs de pulsatilles et adonis, Orchis sambucina par centaines, aven vertigineux et vieil oppidum compensent le manque de passereaux qui n’apprécient pas trop le vent glacial qui balaie le causse.
Pendant la pause de midi, tapis dans un talus qui nous protège du vent, un Gypaète immature vient nous survoler, pas très haut, intrigué par cette alignée de cadavres. Nous avons eu tout loisir de mesurer l’ampleur de son envergure, qui, allez, on est dans le sud,…a presque obscurci le ciel.
Finalement, nous avons encore découvert le site de Nîmes le vieux, avec ses rochers particuliers. Une fois encore, le Monticole ne s’est pas montré, mais, en fin de promenade, quelques gouttes de pluie nous ont fait presser le pas. Merci à notre guide pour ses nombreuses explications très intéressantes.
Retour au camping, souper bien arrosé et nuit sans histoire.

Samedi :
dernier jour pour compléter la liste….Nous retournons à la Croix de Villaret pour rechercher l’oedicnème : une fauvette orphée chante au fond du vallon; nous arrivons à la cerner et à l’observer dans de bonne conditions. Une Pie-grièche méridionale est à l’affût sur un buisson. Un busard cendré nous survole, mais toujours pas d’oedicnème. Un crochet à l’aérodrome de n’a pas plus de succès : l’oedicnème, comme le monticole ne seront cette année que des fantômes du causse. Nous piqueniquons à nouveau sur les rives de notre lavogne, où les visites de passereaux se suivent, y compris celle du Bruant ortolan.
Nous allons passer la fin de la journée dans le secteur du Balcon du vertige où, après une marche d’une demi-heure, nous arrivons à un belvédère dominant les gorges de la Jonte. Les vautours qui reviennent passer la nuit dans leur falaise passent devant nous, à hauteur d’yeux parfois. Spectacle toujours exceptionnel, tant ces grands oiseaux témoignent d’une maîtrise parfaite du vol à voile.
Au retour, nous avons perdu John : probablement encore ébloui par le spectacle de ces planeurs à plumes, il ne prit pas le bon chemin et disparut à l’insu de tous, dans la profonde forêt hantée par les loups caussenards et…sans réseau ! Pas de John auprès des véhicules !!! Adrénaline, stress, émotion,…après pas mal de péripéties, John fut retrouvé, au grand dam des vautours qui se léchaient déjà les coins du bec.
Après une soirée pizza bien arrosée, au cours de laquelle l’appétit féroce et légendaire des Cépobiens a impressionné les tenanciers du camping, dernière nuit dans nos logis respectifs.

Dimanche :
la grisaille est là, la pluie menace, tout le monde plie bagage !
Notre séjour s’est très bien déroulé. Début mai est un peu tôt peut-être, notamment pour les espèces très méditerranéennes comme les Guêpiers, Rolliers. Mais nous avons pu voir les espèces botaniques à tendance printanière, comme les champs de pulsatilles et adonis : on ne peut pas tout avoir en même temps.
La météo ne fut pas optimale non plus : un vent froid a balayé le causse durant tout notre séjour et les habits d’hiver, polaire et vestes fourrées ont été bien appréciés. Heureusement, nous n’avons pas eu de pluie.
Le logement à Salvinsac, au camping La Cascade fut parfait : des bungalows bien équipés pour les non campeurs, beaucoup de place pour les campeurs, un accueil chaleureux et une table très conviviale pour les repas.
Le seul point négatif à noter : ce fut un peu court !!!
M.Gigon

Liste des espèces :

Perdrix rouge
Gypaète barbu
Vautour fauve
Vautour moine
Vautour percnoptère
Aigle royal
Circaète Jean-le-Blanc
Aigle botté
Aigle de Bonelli
Milan royal
Milan noir
Busard St-Martin
Buse variable
Epervier d'Europe
Faucon crécerelle
Faucon hobereau
Faucon pèlerin
Oedicnème criard appels seulement
Pigeon biset féral ?
Coucou gris
Martinet noir
Martinet à ventre blanc
Guêpier d'Europe cris seulement
Pic vert
Pic épeiche
Torcol fourmilier
Alouette des champs
Alouette lulu
Hirondelle de rochers
Hirondelle rustique
Hirondelle de fenêtre
Pipit rousseline
Pipit des arbres
Bergeronnette grise
Cincle plongeur
Accenteur mouchet
Rougegorge familier
Rossignol philomèle
Rougequeue à front blanc
Rougequeue noir
Tarier des prés
Tarier pâtre
Grive musicienne
Grive draine
Merle noir
Monticole de roche
Fauvette des jardins
Fauvette à tête noire
Fauvette orphée
Fauvette grisette
Fauvette passerinette
Pouillot de Bonelli
Pouillot véloce
Roitelet huppé
Roitelet à triple bandeau
Troglodyte mignon
Mésange charbonnière
Mésange noire
Mésange bleue
Mésange huppée
Mésange nonnette
Grimpereau des jardins
Pie-grièche méridionale
Pie-grièche écorcheur
Pie bavarde
Geai des chênes
Choucas des tours
Crave à bec rouge
Chocard à bec jaune
Corneille noire
Grand Corbeau
Étourneau sansonnet
Moineau domestique
Moineau soulcie
Pinson des arbres
Linotte mélodieuse
Chardonneret élégant
Verdier

Serin cini
Bruant ortolan
Bruant jaune
Bruant zizi



photos : Philippe Grosvernier


01 : Crave à bec rouge


02 : Piton rocheux


03 : Vautour fauve.


04 : Vautour fauve.

 


photos : Michel Gigon






 
 
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