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Centre d'Etude et de Protection des Oiseaux, Bienne et environs

Le visiteur du Nord à Chasseral


Le visiteur du Nord à Chasseral : le Pluvier guignard

le 21.08.2019

Ce sont 7 membres de la société qui se retrouvèrent pour une partie à la gare de La Neuveville et l'autre directement sur le parking de l'hôtel. Les conditions météo étaient particulièrement excellentes pour la saison, température très agréable et soleil était de la partie.
La balade démarrait calmement en partant de l'Hôtel de Chasseral en direction de l'antenne. Pendant cette montée nous avons pu observer les espèces typiques des chaînes jurassiennes, Faucon crécerelle, Milan royal. Le Rougequeue était omniprésent tout au long du trajet. Moins nombreux mais tout de même présents, les Pipits spioncelle et des arbres se sont aussi manifestés. Alors que nous arrivions presque à l'antenne, un petit avion de tourisme est passé en rase motte à notre hauteur, heureusement qu'aucun oiseau ne circulait à ce moment-là.

Toujours à la recherche du Pluvier, nous nous sommes arrêtés au bovistop, endroit où l'on pouvait potentiellement le voir. À défaut de Pluvier, nous avons pu apprécier l'élégance des Traquets motteux qui chassaient entre les pierres blanches du pâturage et les clôtures. Des petites troupes de Linottes mélodieuses trafiquaient également sur la crête.

Nous avons fait halte au point le plus haut, vers le triangle. De là, un rapace de bonne corpulence attira notre attention, sa forme était celle d'un faucon. Après l'avoir suivi dans les jumelles, le verdict tomba, c'était le Faucon pèlerin.
Puis, tout en scannant l'horizon côté Sud, ce sont plusieurs Bondrées apivores qui passaient en direction de l'Ouest. Nous avons compté plus de 15 individus (en plusieurs groupes) qui étaient clairement en migration. Les oiseaux cerclaient et dès que leur altitude était suffisante, ils tiraient de longues lignes droites jusqu'au prochain thermique.
À tout moment, des Hirondelles de fenêtres et rustiques passaient en groupes importants. C'était une journée de migration intense.

Alors que nous continuions de scanner les alentours, la chance nous sourit. Un vol de limicoles attira notre attention. Ils venaient depuis le bas de l'antenne, volaient en formation à vive allure et sont passés par-dessus la crête en direction du Petit Chasseral. Aussitôt, nous les avons accrochés dans nos jumelles pour ne surtout pas les perdre de vue. C'était bel et bien des Pluviers guignard. Pas 2, ni 3, ni 4, mais 7 d'un coup. Cette formation a tourné autour de l'antenne et repartait jusqu'à l'extrême Est du Petit Chasseral. Puis retour dans notre direction avec un passage tellement proche de nous que l'on a cru qu'ils allaient se poser dans le pâturage. Mais ils ont poursuivi leur volte jusqu'à passer au-dessus de l'hôtel avant de revenir encore une fois vers nous.

Et là, subitement, ils ont plongé contre le sol pour se poser avant le bovistop. Nous avons donc quitté notre point d'observation pour nous rapprocher d'eux. Les 7 oiseaux étaient effectivement sur la route. Leur attitude montrait du stress et de l'incertitude. Alors que Claude faisait signe de s'arrêter à 2 promeneurs qui montaient, les oiseaux marchaient dans notre direction et hésitaient à descendre dans le pâturage. Nous avons pu faire quelques images des oiseaux sur la route, mais malheureusement, les 2 promeneurs ont poursuivi leur chemin et ont effrayé les guignards qui se sont envolés pour prendre la direction plein Sud sans jamais refaire demi-tour.

Quel dommage, car si les promeneurs avaient attendu quelques minutes de plus, les oiseaux seraient descendus dans le pâturage et se seraient sans doute installés là pour plusieurs jours.

Malgré la brièveté de cette observation, le bonheur était total car jamais dans l'histoire d'un cépobien, nous avions eu 7 oiseaux d'un coup.

Suite à ce moment intense, nous sommes encore allés jusqu'au pied de l'antenne où nous avons pu profiter de quelques mésanges noires et d'un superbe Machaon qui s'est laissé photographier sous tous les angles.

Sur le chemin du retour, nous avons encore pu apercevoir l'Epervier longeant la crête.

Rougequeue noir
Pipit des arbres
Pipit spioncelle

Faucon crécerelle
Milan royal
Linotte mélodieuse
Faucon pèlerin
Traquet motteux
Bondrée apivore
Hirondelle rustique
Hirondelle de fenêtre

Pluvier guignard
Mésange noire
Epervier d'Europe

Claude Wehrli
photos : Claude Wehrli



La caméra est prête pour l'action.


Etait-il à la bonne altitude???


L'arrivée des 7 Pluviers, pendant leur volte, avant de se décider à se poser.


On ajuste ses plumes...


Quel beau pâturage vous attend juste en-dessous du chemin.



On sentait de la nervosité dans leur comportement.


Malheureusement, les promeneurs les ont fait fuir.



Direction plein Sud.


Ils nous ont quitté sans jamais faire demi-tour.


Le Machaon semble se chauffer au soleil.



 

Complément sur le guignard : Le Suchet


L'organisateur de la sortie Chasseral, un peu frustré que les guignards de Chasseral ne soient pas restés là, s'en est allé un peu plus loin sur les crêtes jurassiennes, là où le guignard avait été signalé, sur la montagne Le Suchet.

Après une magnifique soirée sur ce sommet, avec une vue imprenable sur le plateau entre Yverdon et Lausanne, c'est à l'aube qu'il s'est installé dans le pâturage et a rencontré 3 Pluviers au lever du soleil avec une lumière magnifique. Les guignards ne craignant pas l'homme, il suffisait de s'asseoir dans l'herbe rase et d'attendre que les oiseaux viennent à vous.

Les 3 oiseaux sont très actifs dès le lever de soleil. Ce n'est qu'une bonne heure plus tard qu'ils ralentissent le rythme, commencent à faire leur toilette, puis se couchent dans une petite cuvette, ce qui les rend aussitôt presque invisibles, seule leur tête dépasse.
Cette petite pause terminée, ils reprennent leur activité principale qui est de se nourrir. Ce comportement se répétera tout au long de la journée.


Le restaurant Le Châlet du Suchet vous accueille pour une excellente fondue au fromage.




Vue sur le lac de Neuchâtel, côté Yverdon, au lever du soleil.


La journée, les chamois sont cachés vu la fréquentation du lieu par les promeneurs.
Mais le soir venu et jusqu'à l'aube, ils sont présents dans les pâturages du sommet.


Les plaines cultivées.

 


Après avoir scanné le pâturage, le 1er guignard est apparu.


A 2 mètres du photographe.





Séance de stretching.


Etirements.


Moment de pause.


Discrétion absolue. Il est quasiment impossible de le voir quand il se met comme ça.




Le guignard vient de lui-même vers vous.



La douce lumière du matin révèle les couleurs chaudes du plumage du Pluvier.


Brin de toilette.




Ravitaillement.

 











 
 
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