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Centre d'Etude et de Protection des Oiseaux, Bienne et environs

2ème jeudredi :


Jeudredi 21 juin 2019


Comme ce fut presque la règle ce printemps, une météo capricieuse a compliqué l’organisation de cette sortie. Durant toute la journée, des foyers orageux n’ont pas cessé de déverser des trombes d’eau sur les vallées jurassiennes au point que même les participants les plus aguerris aux jeudredis se demandaient si la sortie aurait lieu.

MAIS, la technologie offre certains avantages dans les pronostics météorologiques ! En effet, l’image radar des précipitations était assez catégorique : après 17h30, les pluies devaient cesser totalement au nord de Reconvilier.
A 17h, devant le magasin LIDL, la dizaine de participants a encore dû se réfugier sous l’avant-toit du magasin pour échapper à de véritables trombes d’eau. Nous sommes donc partis un peu plus tard, lorsque la pluie, comme prévu, a cessé. Il était tombé vraiment beaucoup d’eau et d’innombrables cours d’eau temporaires parcouraient pâturages et prairies dans les « petits cantons » comme on appelle ici les villages de Saules Saicourt et du Fuet. Mais les prévisions se sont révélées correctes, car nous n’avons pas dû sortir les parapluies de toute la soirée.

La balade du jour nous a emmenés sur les hauts de Bellelay, les crêtes et leurs Alouettes lulus étant noyées dans de sombres nuées. Donc, sortie en forêt, pâturage boisé et prairies de fauche. Nous avons commencé notre balade dans une magnifique forêt humide, avec des arbres vigoureux de belle taille, Sapins blancs, Hêtres et Erables sycomores, et de belles clairières dans lesquelles retentissait le chant des Fauvettes à tête noire. Toute la cohorte des oiseaux forestiers était présente, et chacun a pu tester son ouïe en révisant les différences entre le chant du Roitelet huppé et celui du Roitelet à triple bandeau

La densité des oiseaux chanteurs baissa subitement lors de notre arrivée en pâturage boisé. A part quelques grives venues chercher des vers de terre dans le terrain détrempé, une buse ou un Héron cendré en transit, peu de passereaux se manifestaient. Le Pipit des arbres n’était pas présent, mais la pauvreté de la végétation herbacée, dominée par les graminées et les renoncules pouvait expliquer son absence ; cet oiseau est éliminé par l’intensification de l’agriculture. Près des Genevez, nous avons traversé un secteur de prairie de fauche. D’une parcelle à l’autre, les herbages présentaient des différences spectaculaires : vert uni des prairies artificielles ici, quelques surfaces un peu plus colorées par des crépides ou des rhinanthes par là, mais aucun oiseau visible sur ces hectares de prairie. Autrefois, il y a plus de trente ans, on aurait vu des dizaines de Tariers des prés et leur chant rocailleux aurait animé ces prairies aujourd’hui désespérément silencieuses…
Après une petite parenthèse archéologique pour Magali, nous nous sommes organisés pour la grillade traditionnelle.

Coucher de soleil magnifique, couleurs éclatantes,…mais nous avons dû écourter notre souper pour aller au rendez-vous de 21h45 : à 21h50, surgie de derrière le rideau de grands arbres, la belle mordorée nous a survolés, traversant toute la clairière en émettant son chant discret et caractéristique. Deux fois encore la Bécasse des bois a passé au-dessus de nos têtes, fantôme discret et énigmatique dans la pénombre du crépuscule. La nuit s’étant installée, nous sommes allés finir notre repas au coin du feu, heureux d’avoir eu le privilège de partager notre soirée avec une bécasse !! A 23h30, après une dernière rasade de beutchin, toute l’équipe regagna ses pénates.
M.Gigon

 

photos : Michel Gigon









 
 
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