Bienvenue sur le site du

                                                           CEPOB

                               

Le Club Les statuts Le comité  

 

Centre d'Etude et de Protection des Oiseaux, Bienne et environs

Compte rendu des conférences 2019 :

5 février : Les poissons de notre région

Beat App nous a invité à plonger avec lui dans l'univers méconnu du monde subaquatique de notre région. Ce monde qui demande une préparation rigoureuse et minutieuse. La photo sous marine cumule les difficultés de la plongée en y ajoutant le matériel encombrant du photographe avec toute la gestion technique de l'appareil et des éclairages.

Beat a déjà une longue expérience en photo subaquatique et nous le prouve ce soir avec des images exceptionnelles. Il nous présente la biodiversité de nos lacs en partant du plus petit tel que le plancton, servant à nourrir les plus gros poissons tel que Brochet, Truite, Silure, etc...

photo : Beat App



 


19 février : Oiseaux de Grèce septentrionale

Voyage du CEPOB en mai 2018, Alain Paratte a filmé la plupart des espèces observées.

Alain nous fait revivre les ambiances lumineuses et sonores de la Grèce du Nord. On se retrouve aux premières lueurs du jour dans le petit port de Mandraki, en bordure de roselière, où des centaines de Grèbes huppés y nichent et glissent sur l'eau dans une brume louvoyante, où les Pelicans frisés passe devant vous à quelques centimètres de la surface du lac, où les Rousserolles effervatte font un tel boucant qu'il est difficile de les dénombrer, où tous les Hérons de l'atlas cohabitent, où la Huppe faciée passe au-dessus de votre tête d'un vol léger alors que le Coucou gris donne de la voix dans votre dos.
Et la liste est encore longue puisqu'il est facile d'y observer plus de 200 espèces en quelques jours.

Cette partie de la Grèce recèle des richesses ornithologiques importantes en Europe. Il faut y être allé une fois pour se rendre compte de ce que la plupart des pays d'Europe ont perdu à ce jour par ll'intensification de l'agriculture, la déforestation, l'expansion des surfaces habitées, etc... . Cette région est encore relativement épargnée par les attaques de l'homme sur la biodiversité. Toutefois, nous constatons quand-même des changements au fil des ans. Alain nous ramène donc des images qui font office de patrimoine de notre nature comme nous devrions la préserver à tout prix.

L'image animée est riche d'enseignement car elle nous permet de voir des comportements que la photo ne peut pas rendre. Alain nous offre ici, quelques captures d'écran de sa vidéo.

A quand un prochain voyage dans la douceur de la Grèce ?
Pour se souvenir, lien vers les images des participants à cette sortie de 2018 : ici.
Claude Wehrli

photo : Alain Paratte

 


5 mars : Nouvelle Zélande


Il y a quelque chose de déroutant lorsque l’on découvre des images de Nouvelle Zélande, et celles de Claude et Camille Wehrli l’ont une fois encore confirmé : bien des paysages, notamment de montagne, ont un air familier, qui nous ferait presque penser à la Suisse, et pourtant il y a à chaque fois un je ne sais quoi qui donne ce sentiment d’étrangeté.

Bien sûr, il y a la mer, plus ou moins omniprésente, que ce soit sur les plages où Camille photographie les plaisanciers qui barbotent dans des « baignoires » creusées à même le sable baigné par des eaux thermales tandis que Claude court après l’Huîtrier variable, ou dans les fjords aux montagnes dignes de nos paysages alpins.
Mais même à l’intérieur des terres, il se trouve toujours quelque chose, dans la végétation, dans la forme du relief, dans la lumière ou la couleur du ciel pour nous révéler que nous nous trouvons dans un autre monde !

Claude et Camille, dans un « quatre mains - deux voix » harmonieux, nous ont fort bien fait rêver à travers les paysages néo-zélandais, montagnes « alpines » ou volcaniques, forêts humides évoquant les forêts pluviales tropicales, villes qui se parent de lumières bleu électrique, rose d’airain ou jaune sable au coucher du soleil ou au lever du jour, plages interminables, ou encore côtes rocheuses déchiquetées où se prélassent des lions de mer.

Camille nous a fait revivre les heures de gloire d’Hermann Geiger en nous emmenant loin dans les hautes montagnes couvertes de glaciers, sur l’un desquels l’avion s’est posé un instant. Claude a partagé avec nous la fascination que peut exercer sur le photographe l’esthétique du Fou austral, cousin du Fou de Bassan, ou le vol de l’Albatros. Il nous a en outre permis de découvrir le Kéa, étonnant perroquet menacé de disparition au plumage brun olive cuivré et aux mille reflets colorés.

Alternant habilement images fixes et séquences vidéo, nos deux oratoires nous ont offert un merveilleux dépaysement. Et Camille nous a permis de découvrir d’incroyables paysages sous un ciel bleu sans nuage, là où, lors d’une première visite en compagnie de Claude, le brouillard et la pluie évoquaient certaines ambiances du Seigneurs des Anneaux.
Quand est-ce qu’on y va (retourne) ?

Philippe Grosvernier

photo : Camille et Claude Wehrli



01 : Auckland


02 : Côte vers Elephant Rock


03 : Three Sisters


04 : Mont Cook


05 : Plaine du Mont Cook.


06 : Mont Taranaki


07 : Mont Taranaki


08 : Albatros de Gibson, Gibson’s (Wandering) Albatros - Diomedea (exulans) gibsoni - Endémique, 3 m envergure


09 : Manchot pygmée, Little (blue) Penguin, Eudyptula minor - le plus petit Manchot du monde


10 : Milford Sound avec l'une de ses centaines de cascades. Ici, la chute fait 151m de haut.


11 : Nestor kea, Nestor notabilis, perroquet montagnard, endémique de Nouvelle Zélande


12 : Fou austral, Australasian Gannet, Morus serrator, colonie du Cape Kidnappers, 6500 couples


13 : Kiwi roa, great spotted kiwi, Apteryx haastii.



19 mars : Grand Sud – Iles subantarctiques des Malouines et de Géorgie du Sud


C’était un très vieux rêve, un rêve depuis plus de 40ans pour ma part, celui de croiser, une fois, le vol de l’Albatros cher à Beaudelaire, sur la houle démontée des 50e hurlants. Oui, l’Albatros, qu’il soit hurleur ou royal, le plus grand oiseau vivant de nos jours, avec le Condor des Andes, traîne son spleen dans les régions inhospitalières du Grand Sud.
Mais avant de naviguer sur les gouffres amers du 53e parallèle, nous avons pris le temps durant une semaine de profiter de la douceur des collines recouvertes de landes dans l’archipel des Malouines. Les séjours sur les îles de Pebble et de Saunders nous ont permis de côtoyer au plus près plusieurs colonies de Manchots papous, de Gorfous sauteurs et d’Albatros à sourcil noir. En pleine période de nidification et de parade nuptiale, l’animation est à son paroxysme au début de novembre. Les oiseaux arborent leurs plus belles parures et se chamaillent, ou se battent carrément, pour défendre ardemment leur nid et les 30cm de rayon de territoire autour de ce dernier. Une expédition sur l’île principale Est jusqu’au cap de Volunteer Point nous a également mené à la colonie de Manchots royaux, paradant dans leurs « redingotes » noir et blanc rehaussées des couleurs chatoyantes de leurs joues. Sous le ciel bleu et le soleil, tout n’était que luxe, calme et volupté !
Un ciel radieux et une grosse houle venant de l’arrière, sur laquelle surfait notre bateau suivi par les nuées de Damiers du cap et de Prions, nous ont amenés en trois jours sur les côtes de l’île de Géorgie du Sud. Cette île est formée d’une chaîne de montagne dont les pics culminent à plus de 3’000m d’altitude, d’où descendent de larges fronts de glaciers qui viennent mourir dans de vastes baies encerclées de sable noir. Sur ces plages, des millions d’oiseaux et de mammifères marins reviennent chaque printemps austral pour y nichet ou mettre bas. Sur une plage et une lande comme celles de Salisbury Plain, des milliers d’Eléphants de mer et d’Otaries à fourrure donnent le ton : grognements, rots et pets sonores, cris, couinements, ronflements, souffles profonds, jets de sable, bagarres sanglantes dessinent la trame sonore de ce cordon ininterrompu, sur plusieurs kilomètres de long et 50m de largeur, de corps affalés et tout en nuances de bruns. Au-delà de cette marée animale, 200 à 300'000 Manchots royaux, selon les endroits, s’affairent les uns à nourrir les jeunes qui ont passé l’hiver à terre dans l’attente du retour de leurs parents, les autres à parader et à préparer la prochaine couvaison. Et entre les coups de trompette des Manchots, rôdent les Chionis blancs, les Pétrels de Hall ou les Grands labbes, qui profitent des restes des mises-bas des mammifères marins, quand ils ne s’attaquent pas directement aux nouveaux nés laissés sans défense.
Le long des côtes plus escarpées, aux falaises surmontées de touffes de Tussock, l’Albatros fuligineux nous a fait une magnifique démonstration de vol synchronisé, en couple. Plumage brun, presque noir sur la tête où l’on ne repère l’œil que grâce à la demi-lune blanche qui l’encercle, fine ligne bleue qui souligne le sourire énigmatique typique des albatros, pattes roses, ce petit albatros est le champion de l’élégance.
Au retour, après avoir laissé derrière nous un énorme iceberg sur lequel avait grimpé un minuscule Manchot à jugulaire, les trois jours de traversée se sont déroulés par vent de ¾ face et avec une mer aux vagues déferlantes. Et comme dans le poème de Beaudelaire, le prince des nuées hantait la tempête : les grands Albatros, hurleurs et royaux, étaient au rendez-vous, ondulant tantôt en chandelle à 30m au-dessus des lames d’eau, tantôt frôlant la surface en glissant entre les vagues, sans se départir de leur impassible sourire.
Philippe Grosvernier et
Anne-Dominique Grosvernier, Magali von Ballmoos, Jean-Pierre Frauche, Pierre et Eliane Beaud

photos : Magali von Ballmoos, Jean-Pierre Frauche, Pierre et Eliane Beaud, Anne-Dominique et Philippe Grosvernier

cliquer sur l'image pour ouvrir la galerie photos.

 


 
 
Design by Gratos

Le Club   |  Les statuts   |  Le comité  |