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Centre d'Etude et de Protection des Oiseaux, Bienne et environs

LE GRENIER.

Ces pages vous sont réservées. Ici vous pouvez nous raconter vos vacances, vos découvertes ornithologiques, vos études, vos analyses et tout ce qui peut intéresser les autres membres.

 

La revue INFObenevol de novembre 2019 présente notre société (en page 7).

 

  Le CEPOB a participé à une campagne anti-poison en faisant un don.
Voir l'article ici https://birdwing.eu/newsletter28#Appeal

 

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Canicule juillet 2019

Bonjour,
La canicule de fin juin 2019 et les précédentes avaient pourtant placé la barre très haut en Europe occidentale, avec notamment un nouveau record de chaleur absolu de 46.0°C pour la France le 28 juin 2019. Malgré cela, la dernière canicule de fin juillet 2019 a fait exploser de nombreux records de chaleur absolus dans plusieurs pays d'Europe avec des températures maximales jusqu'à 43.6°C dans l'agglomération parisienne, 42.6°C en Allemagne, 41.8°C en Belgique et 40.7°C aux Pays-Bas.

Les températures ont dépassé pour la première fois 40°C en France au Nord de Paris et dans les 3 pays du Benelux. Les nouveaux records de chaleur absolus à Paris-Montsouris et en Allemagne (42.6°C) sont désormais plus élevés que celui de Madrid (42.2°C). Cette canicule n'a pas été exceptionnelle en Suisse avec des pointes de 38.0°C à Sion et 37.9°C à Neuchâtel, soit assez loin du record national de 41.5°C en août 2003.

Vous trouverez plus d'informations sur cette canicule de fin juillet 2019 dans le fichier *.pdf ci-joint : il contient d'abord un résumé détaillé des faits marquants de cette vague de chaleur en Europe pour les lecteurs pressés (1.5 p), puis un descriptif plus précis de cette canicule en Suisse (p. 2-8), en France (p. 9-13 et annexe A, p. 15-16) et dans les autres pays d'Europe (p.14).
Bonne fin d'été.

Jean-Michel Fallot

 

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Canicule juin 2019

Bonjour,
Vous trouverez ci-joint un compte-rendu de la canicule qui a touché la Suisse (p. 1-8 et annexe A, p. 13), la France (p. 9-11) et d'autres pays en Europe (p. 12) durant la dernière semaine de juin 2019. Pour la Suisse, il s'agit de la 4ème canicule la plus intense sur une période de 7 jours depuis 1864 derrière celles de 2003, 2015 et 1947. Plusieurs records de chaleur ont été battus pour un mois de juin (et aussi pour tous les mois confondus), surtout en montagne, avec une pointe de 37.0°C à Sion.

Les températures ont été encore plus élevées dans les pays voisins, notamment en France où le record national absolu de chaleur tous mois confondus a été pulvérisé de près de 2°C dans le Gard (44.1 --> 45.9°C). Il se situe dorénavant à environ 2°C du record de chaleur absolu officiel de l'Europe (48.0°C près d'Athènes). Cette vague de chaleur persiste d'ailleurs encore dans le Sud-Est de la France avec des pointes de 38 à 39°C hier dans le Var.

Je vous souhaite un bel été, si possible un peu moins caniculaire que la dernière semaine de juin.

Jean-Michel Fallot

Nord-Est de la Grèce (Macédoine, Thrace)
juin 2019


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Observations dans le Nord-Est de la Grèce (Macédoine, Thrace) du 2 au 7 juin 2019

A l'occasion d'un colloque international de climatologie à Thessalonique, une ville qui mérite d'être visitée, j'ai prolongé mon séjour de quelques jours pour revoir une région bien connue de plusieurs membres du CEPOB pour sa richesse ornithologique : la Macédoine et la Thrace dans le Nord-Est de la Grèce.

Je suis d'abord allé dans le delta et la vallée de l'Evros près de la frontière avec la Turquie. Cet endroit est un paradis pour les oiseaux, notamment les rapaces : 36 des 39 espèces de rapaces vivant en Europe ont été observées dans la vallée et delta de l'Evros, dont certaines rares comme les Aigles criard et des steppes. J'ai notamment vu un Aigle impérial juvénile (une coche), 2 Aigles pomarins et 1 Circaète, ainsi que les Vautours moine, fauve et percnoptère sur le site de nourrissage de la forêt de Dadia.

Le delta de l'Evros abrite de nombreuses espèces d'oiseaux d'eau en hiver et de passage au printemps et en automne. Au début juin, les oiseaux de passage au printemps étaient déjà tous partis, si bien que les plans d'eau semblaient bien vides avec uniquement les espèces nicheuses ou restant durant l'été dans ce delta. J'ai tout de même observé dans de bonnes conditions plusieurs espèces typiques de la Grèce ou des plans d'eau comme les Pélicans blanc et frisé, l'Aigrette garzette, les Cigognes noire et blanche, l'Ibis falcinelle, le Busard des roseaux, l'Huitrier pie, l'Echasse blanche, le Vanneau éperonné, le Gravelot à collier interrompu, la Glaréole à collier, le Chevalier gambette, les Sternes hansel, naine et pierregarin, la Guifette leucoptère, les Rollier et Guêpier d'Europe, la Huppe fasciée, les Alouettes calandre et calandrelle, le Cochevis huppé, l'Hirondelle rousseline, le Pipit rousseline, la Bergeronnette printanière feldeck et la Bouscarle de Cetti.

Sur les premières collines de l'Evros au-dessus du delta et du village de Loutros, j'ai pu observer d'autres espèces typiques de la végétation méditerranéenne comme les Pie-grièches masquée, à tête rousse et écorcheur, ainsi que les Bruants mélanocéphale, ortolan, zizi et proyer. L'Hypolaïs pâle, le Rossignol philomèle et les Fauvettes (passerinette, grisette) chantaient dans les buissons en de nombreux endroits du pays, alors que les Tourterelles turque et des bois étaient omniprésentes. A signaler également une colonie de Moineaux espagnols et domestiques (cisalpins) nichant juste en face de ma chambre d'hôtel à Loutros près du delta de l'Evros.

Je me suis ensuite déplacé d'une centaine de kilomètres à l'ouest dans la région de Fanari avec un petit crochet dans la gorge de Komsatos pour espérer voir la Sitelle de Neumayer. Elle ne s'est pas montrée si bien que je me suis contenté du Monticole bleu, du Traquet oreillard et des Hirondelles de rochers. Cap ensuite sur Kalamokastro pour admirer la colonie de Faucons crécerelettes nichant à cet endroit : ils étaient posés sur les nichoirs ou les fils électriques du village permettant de bien les voir et les distinguer du Faucon crécerelle.

Je suis ensuite allé sur les vastes plages et lagunes de Fanari et de Porto Lagos qui paraissaient bien vides au début juin 2019 comparativement à ce nous avions vu avec le CEPOB une année plus tôt en mai 2018 lorsque les oiseaux d'eau de passage étaient encore nombreux! J'ai revu sur ces plages et lagunes une partie des espèces observées précédemment dans le delta de l'Evros auxquelles il faut ajouter un Bihoreau gris, plusieurs Avocettes élégantes et Courlis cendrés, ainsi qu'un Vanneau huppé chassant un Busard des roseaux. Les Glaréoles à collier étaient particulièrement nombreuses et peu farouches autour de Fanari et de Porto Lagos : il y en avait même sur la route!

Puis ce fut le retour à Thessalonique avec un crochet par le sommet du Pangeon à 1950 m/mer près de Kavala par une météo splendide. J'ai pu voir la star des montagnes grecques, l'Alouette hausse-col, en compagnie des Alouettes des champs, ainsi qu'un Monticole de roche mâle et des Bruants ortolans qui cohabitaient avec plusieurs espèces typiques de nos Alpes comme le Chocard à bec jaune, le Grand Corbeau, le Pipit spioncelle ou la Linotte mélodieuse. Arrivé à l'aéroport de Thessalonique, j'ai encore jeté un dernier regard sur les Martinets pâles et les Choucas des tours nichant à cet endroit avant de rentrer en Suisse retrouver d'autres oiseaux. L'avifaune du Nord-Est de la Grèce est toujours aussi magnifique, même en été, tout comme l'acceuil des Grecs.

Jean-Michel Fallot

Légende des photos ci-contre :
01 : Faucon crécerelette mâle à Kalamokastro
02 : Glaréole à collier dans un champ près de Fanari
03 : Glaréole à collier sur une route près de Fanari
04 : Hirondelle rousseline à Fanari
05 : Bruant ortolan mâle au Pangeon

Automne 2018

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rétrospective météo de l'année 2018

Bonjour à tous,
L’année 2018 a établi un nouveau record de chaleur pour l’ensemble de la Suisse depuis le début des mesures en 1864, devant les années 2015, 2014 et 2011. 2018 également été l’année la plus chaude dans plusieurs pays d’Europe depuis le début des mesures comme la France, l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne, la Hongrie ou la République tchèque, tandis que la Belgique a connu sa 2ème année la plus chaude juste derrière 2014.

Outre plusieurs records de chaleur et d'ensoleillement, 2018 s'est aussi signalée par une période de sécheresse de 8 mois, d'avril à novembre, la plus intense mesurée depuis 1864 en Suisse orientale (et la 3ème plus intense pour l'ensemble de la Suisse). Vous trouverez plus d'informations sur les particularités météorologiques de la fin de cette année (septembre à décembre 2018) dans le fichier *.pdf ci-joint.

Je vous souhaite encore une très bonne année 2019 avec une vue des chutes Victoria (Zimbabwe/Zambie) prise en hélicoptère lors de mon périple en Afrique australe en juillet 2018 que certain(e)s ont déjà reçue.

Jean-Michel Fallot

sept 2017 - sept 2018

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rétrospective météo de l'année écoulée, de septembre 2017 à septembre 2018

 

Bonjour,
Les événements météorologiques et climatiques extrêmes n'ont pas manqué en Suisse et dans le monde, mais le temps pour les décrire oui. Séance de rattrapage avec la rétrospective météo de l'année écoulée, de septembre 2017 à septembre 2018. Presque chaque mois s'est signalé par un record en Suisse pour un paramètre donné, confirmant les études indiquant que le changement climatique s'accompagne d'une augmentation des phénomènes extrêmes. Jugez-en plutôt avec la liste ci-dessous pour la Suisse :

- Septembre 2017 : record de fréquence de chutes de neige pour un mois de septembre dans les Alpes des Grisons avec 15 jours de chutes de neige (Weissfluhjoch).
- Octobre 2017 : record d'ensoleillement pour un mois d'octobre en plusieurs endroits du Plateau suisse.
- Décembre 2017 : record de chute de neige fraîche en 24 heures égalé à Sion (60 cm de neige fraîche) pour une station située à basse altitude au Nord et dans les Alpes (mais pas au Sud des Alpes avec notamment 83 cm de neige fraîche en 24 heures à Grono près de Bellinzone en janvier 1985).
- Année 2017 : 6ème année la plus chaude en Suisse depuis 1864 et 2ème année la plus chaude dans le monde depuis 1880.
- Janvier 2018 : température moyenne la plus élevée pour un mois de janvier depuis 1864, chutes de neige abondantes et nouveaux records de précipitations pour un mois de janvier pour 1/5 des stations en Suisse.
- Février 2018 : un des 20 mois de février les plus froids depuis 1864 en montagne.
- Hiver 2017-2018 (décembre à février) : 6ème hiver le plus enneigé à Arosa dans les Grisons depuis 1891.
- Mars 2018 : record de chutes de neige fraîche en 24 heures égalé en Suisse à Grimsel Hospiz avec 130 cm de neige de fraîche le 30 mars 2018 (comme au col de la Bernina le 15 avril 1999).
- Avril 2018 : 2ème mois d'avril le plus chaud depuis 1864 derrière avril 2007, 3ème ou 4ème mois d'avril le plus ensoleillé depuis 1959 au Nord des Alpes.
- Mai 2018 : 5ème mois de mai le plus chaud depuis 1864.
- Printemps 2018 (mars - mai) : 4ème printemps le plus chaud mesuré depuis 1864.
- Juin 2018 : 4ème mois de juin le plus chaud depuis 1864, mois de juin le plus sec depuis 50 ans en une vingtaine d'endroits de Suisse, nouveau record de pluie intense en 10 minutes en Suisse avec 41 mm à Lausanne lors d'un violent orage le 11 juin 2018.
- Juillet 2018 : 5ème mois de juillet le plus chaud depuis 1864, record d'ensoleillement pour un mois de juillet depuis 1959 en quelques endroits (Locarno et Lausanne).
- Août 2018 : 3ème mois d'août le plus chaud depuis 1864 derrière août 2003 et 1994, 2ème mois d'août le plus sec depuis plus de 100 ans à quelques endroits (Lausanne, Payerne, Romont).
- Eté 2018 : 3ème été le plus chaud depuis 1864, été le plus ensoleillé depuis 1897 et 1886 à Genève et Bâle, devant l'été 2003.
- Septembre 2018 : 7ème mois de septembre le plus chaud depuis 1864, record d'ensoleillement pour un mois de septembre depuis 1959 à quelques endroits (Lucerne, St Gall), nouveau record de pression pour un mois de septembre à Sion, Genève et Neuchâtel avec des valeurs de 1035.5 à 1036.2 hPa (valeurs ramenées au niveau de la mer).
- Semestre d'été 2018 (avril-septembre) : semestre d'été le plus chaud mesuré en Suisse depuis 1864, devant celui de 2003.
- Octobre 2018 : nouveau record de chaleur absolu mesuré en Suisse avec 30.5°C à Locarno le 24 octobre 2018 lors d'une situation de foehn du Nord (précédent record : 29.9°C à Grono le 1er octobre 1997) et chutes de neige fraîche en 24 heures record à Arosa dans les Grisons pour un mois d'octobre avec 70 cm de neige fraîche.

Pour les gens intéressés, vous trouverez plus d'informations sur ces particularités météorologiques (et d'autres) dans les 2 fichiers *.pdf ci-joint pour les périodes automne 2017 - hiver 2017-18 et printemps - été 2018, avec également quelques graphiques. Vous verrez notamment que le mois de septembre 2017 était bien différent de celui de 2018.
Bonne semaine

Jean-Michel Fallot

juillet 2018

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Températures records, juin-juillet 2018

Bonjour,
Les événements météorologiques extrêmes se sont multipliés ces derniers temps aux 4 coins du monde pendant mes vacances en Afrique australe où nous avons vu de nombreux animaux plus ou moins sympathiques. Vous trouverez ci-joint un récapitulatif de quelques records de chaleur mesurés en Suisse, en Europe et ailleurs dans le monde en juin et juillet 2018. Ce temps chaud et sec devrait se poursuivre ces prochains jours avec le maintien de l'anticyclone subtropical des Açores sur une bonne partie de l'Europe et peut-être de nouveaux records de chaleur. Les températures maximales devraient approcher (ou dépasser ?) les 40°C dans le Sud de la France. A suivre.
Bonne semaine estivale

Jean-Michel Fallot

 

11 juin 2018

Précipitations record à Lausanne le 11 juin 2018

Bonjour,
Si la valeur est confirmée et homologuée par MétéoSuisse, un nouveau record de pluie intense pour la Suisse a été mesuré hier soir à Lausanne (près du CHUV) lors d'un orage diluvien avec 41 mm en 10 minutes (et 52 mm en 30 minutes). Le précédent record de 36.1 mm datait de l'année passée (2.08.2017) à Eschenz (TG) près du lac Inférieur et l'avant-dernier record de 34.1 mm de 2 ans (29.05.2016) à Torricella dans le Sud du Tessin. Une hauteur d'eau de 41 mm en 10 minutes représente respectivement 37% et 75% d'un mois de pluie normal en juin à Lausanne et Sion (moyenne 1981-2010). Cette hauteur d'eau de 41 mm est 2 fois plus élevée que le précédent record de pluie mesuré en 10 minutes dans la région lausannoise (20.2 mm le 9 septembre 1988 à Pully) depuis le début des mesures automatiques en 1981. On comprend mieux les gros dégâts provoqués par cet orage cette nuit à Lausanne.

Ce record de 41 mm de pluie en 10 minutes à Lausanne et le précédent de 36.1 mm à Eschenz sont d'autant plus remarquables qu'ils se sont produits lors d'un orage nocturne, alors que l'instabilité de l'air et le potentiel de convection pour les cumulonimbus (nuages d'orage) sont les plus élevés durant l'après-midi quand le soleil chauffe fortement le sol et que les températures de l'air atteignent leurs valeurs maximales. Les gens intéressés trouveront une analyse plus détaillée de cet événement exceptionnel sur le site de MétéoSuisse à l'adresse suivante :

http://www.meteosuisse.admin.ch/home.subpage.html/fr/data/blogs/2018/6/orage-diluvien-sur-lausanne-et-nouveau-record-de-p.html

Cette analyse indique notamment que les orages sont quasiment quotidiens en Suisse depuis mi-mai 2018 consécutivement à la présence d'un marais barométrique et d'une dépression en altitude (une fameuse "goutte froide") sur l'Espagne ou le golfe de Gascogne qui favorise un afflux d'air chaud et humide depuis la Méditerranée particulièrement propice au développement de nuages de convection (cumulonimbus). Une telle situation aurait été encore plus explosive en automne avec une Mer Méditerranée plus chaude favorable à une évaporation encore plus importante et à davantage de vapeur d'eau dans l'atmosphère.

Comme vous le savez, un air chaud peut emmagasiner plus de vapeur d'eau qu'un air froid. Ainsi, un air à 21°C peut contenir environ 6% plus de vapeur d'eau qu'un air à 20°C avant de devenir saturé. De même, un air à 11°C peut emmagasiner environ 8% plus de vapeur d'eau qu'un air à 10°C. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que le changement climatique favorise une augmentation des précipitations extrêmes dans de nombreuses régions du monde. En outre, les réseaux de mesures sont de plus en plus nombreux et performants pour mesurer des records météorologiques.

Pour information, le mois d'avril 2018 a été en moyenne le 2ème plus chaud enregistré en Suisse depuis le début des mesures en 1864, derrière avril 2007. Mai a été en moyenne le 5ème mois de mai le plus chaud enregistré en Suisse depuis 1864, alors que le printemps 2018 a été le 4ème plus chaud depuis 1864.

Les modèles prévoient le retour de l'anticyclone des Açores et d'une situation plus calme à partir de la semaine prochaine, mais cela reste à confirmer, car ce retour anticyclonique est chaque jour retardé par les modèles. A suivre.
Bonne semaine

Jean-Michel Fallot

 

Janvier 2018 le plus chaud mesuré en Suisse depuis 1864 !!!

Bonjour,
Difficile à le croire après toute la neige tombée dans les Alpes ces dernières semaines, mais selon MétéoSuisse, janvier 2018 sera en moyenne le mois de janvier plus chaud enregistré en Suisse depuis le début des mesures en 1864, devant janvier 2007 !!! Cette douceur a surtout concerné les régions de basse altitude (Plateau, vallées alpines), car les situations anticycloniques avec des accumulations d'air froid au fond des vallées et des dépressions ont été relativement rares. Ainsi, Genève va mesurer une température moyenne de 6.2°C pour le mois de janvier 2018 (soit une valeur normale pour un mois de mars), loin devant le précédent record de 4.5°C en 1936. De même, la température moyenne de janvier 2018 s'élèvera à 4.0°C à Sion, soit un 1.0°C de plus que le précédent record de janvier 2007. Un gain thermique sera aussi observé en montagne tout en restant éloigné des records de douceur enregistrés précédemment pour ce mois.

Janvier 2018 s'est également signalé par des afflux d'air humide fréquents d'Ouest à Nord-Ouest depuis l'Atlantique ou du Sud à Sud-Est depuis la Méditerranée qui ont provoqué des chutes de neige abondantes par effet de barrage sur les 2 versants des Alpes. Cela s'est traduit par un danger d'avalanches maximal de 5 sur 5 pendant plusieurs jours dans la plupart des régions alpines et plusieurs vallées alpines ont été coupées du monde. Il faut remonter jusqu'en 2008 (voire 1999) pour retrouver une situation aussi critique sur ce plan-là. Il est ainsi tombé 250 cm de neige fraîche sur l'ensemble du mois de janvier 2018 à Davos à 1600 m/mer et 285 cm à Arosa à 1840 m/mer dans les Grisons, ce qui correspond au 4ème ou 5ème cumul mensuel le plus élevé pour un mois de janvier à ces 2 endroits depuis 1931 ou 1890, les records pour ce mois étant de 360 cm à Davos et de 395 cm à Arosa en janvier 1968.

L'abondance des chutes de neige tombées dans les Alpes en décembre 2017 et en janvier 2018 ne résultent pas seulement d'un fréquence élevée des afflux d'air humides en provenance de l'Atlantique ou de la Méditerranée, mais également de la relative douceur de ces afflux d'air. Les chutes de neige les plus abondantes se produisent avec des températures proches de 0°C, car un air froid ne peut pas contenir beaucoup de vapeur d'eau et d'humidité. Ainsi, un air avec une température de 0°C peut contenir 5 fois plus de vapeur d'eau qu'un air à -20°C et potentiellement provoquer des précipitations et des chutes de neige jusqu'à 5 fois plus importantes. C'est ce qui s'est passé en janvier 2018 où toutes les précipitations sont tombées sous forme de neige au-dessus de 2000 mètres en abondance, alors qu'une partie plus ou moins importante d'entre elles est tombée sous forme de pluie plus bas entraînant une saturation des sols (avec la fonte de la neige précédemment tombée), de nombreux glissements de terrain ou coulées de boue, ainsi que des crues de plusieurs cours d'eau comme le Doubs dans le Jura (St Ursanne).

Avec toutes ces chutes de neige, l'épaisseur du manteau neigeux à fin janvier 2018 est 2 à 3 fois plus élevée que la normale pour cette période de l'année en Valais et une bonne partie des Grisons et 1.3 à 2 fois plus élevée que la normale ailleurs dans les Alpes. Le manteau neigeux atteint ainsi une épaisseur de 3 à 4 mètres au-dessus de 1800-2000 m/mer dans plusieurs régions du Nord des Alpes (Bas-Valais, Alpes vaudoises, Préalpes du Nord-Est de la Suisse). Des conditions magnifiques pour le ski, d'autant que de nouvelles chutes de neige vont tomber ces prochains jours en Suisse jusqu'à basse altitude.

Le manteau neigeux atteignait une épaisseur de 4.90m hier au sommet du Saentis à 2500 m/mer dans les Préalpes orientales. On est encore assez loin du record de 8,16m mesuré sur ce sommet en avril 1999 après les chutes de neige exceptionnelles de février 1999 et aussi en avril 1999. Ainsi, les records de chutes de neige fraîche en 24 et 48 heures pour la Suisse ont été mesurés au col de la Bernina à 2300 m/mer les 15 et 16 avril 1999 avec 130 cm en 24 heures le 15 avril et 215 cm en 48 heures les 15 et 16 avril 1999 consécutivement à un afflux d'air humide et assez doux du Sud-Ouest avant le passage d'un front froid actif.

Le mois de janvier 2018 s'est aussi signalé par le passage de plusieurs tempêtes, en particulier Burglind ou Eleanor (suivant la dénomination attribuée par les services météorologiques nationaux). Même si elles n'ont globalement pas atteint la violence des ouragans Lothar et Viviane, elles ont tout de même établi de nouveaux records de vitesses des vents en quelques endroits comme au Pilate (195 km/h), à Waedenswil au bord du lac de Zurich (150 km/h) ou à Zermatt (145 km/h). Mais les rafales n'ont pas dépassé 200 km/h sur les reliefs jurassiens et alpins en Suisse lors de ces tempêtes en janvier 2018 contrairement aux ouragans Lothar et Viviane avec un record absolu de 268 km/h au col du Grand St Bernard.

Je reviendrai sur les caractéristiques de l'automne 2017 et de l'hiver 2017-2018 dans une autre rétrospective au printemps quand j'aurai plus de temps pour cela, car d'autres records ont également été battus en Suisse ces derniers mois.
Encore une bonne année 2018 à celles et ceux à qui je ne l'ai pas encore souhaitée

Jean-Michel Fallot

 

reportage sur le Faucon pèlerin, reportage Doc Nature du 10 décembre sur la RTS, images de Vincent Chabloz.

http://pages.rts.ch/docs/9047777-sentinelle---le-destin-du-faucon-pelerin.html

14.12.2017

Nouveau

Cyclone Ophelia

Cyclone et anticyclone, septembre- octobre 2017

Bonjour,
Le cyclone tropical Ophelia constitue seulement le 12ème depuis 1851 à passer au large des Açores et à voyager dans cette partie de l'Atlantique Nord. Il s'agit toutefois du premier à atteindre un niveau 3 sur l'échelle de Saffir-Simpson avec des vitesses de vent moyennées sur 1 minute de 178 à 209 km/h, ce qui équivaut à un cyclone tropical majeur. Il a évité les Açores ce week-end et a atteint l'Irlande aujourd'hui avec des rafales de vents qui pourraient encore dépasser 150 km/h. A suivre.

Les modèles climatiques prévoient que les cyclones tropicaux ne devraient pas être plus fréquents dans le futur, mais en moyenne plus intenses au niveau des vents et des pluies extrêmes, en relation avec le réchauffement climatique.

Après les 3ème printemps et été les plus chauds depuis 1864, le mois de septembre 2017 en Suisse a été le plus froid depuis 2001, avec un déficit thermique moyen de 1.6°C par rapport à la normale 1981-2010. La Suisse alémanique a été souvent touchée par des descentes d'air polaire du Nord-Ouest durant ce mois. La station de mesures du Weissfluhjoch à 2540 m/mer au-dessus de Davos dans les Grisons a ainsi vu tomber la neige pendant 15 jours : il s'agit d'un nouveau record du nombre de jours avec des chutes de neige pour un mois de septembre depuis le début des mesures en 1959 à cet endroit. Il est tombé l'équivalent de 107 cm de neige fraîche en septembre, soit le 3ème cumul le plus élevé pour un mois de septembre à cet endroit.

Mais cette neige a assez rapidement fondu dans les Alpes avec le retour de l'anticyclone subtropical des Açores en octobre qui nous vaut actuellement ce magnifique temps automnal digne de l'été indien. La péninsule ibérique a même connu une vague de chaleur sans précédent au début octobre à l'origine des incendies de forêts ravageant actuellement le Portugal. Le 3 octobre, les températures maximales ont grimpé jusqu'à 37.5°C à Alvega au centre du Portugal, 36.0°C à Mérida (Estrémadure), 35.3°C à Andujar (Andalousie), 35.0°C à Badajoz (Estrémadure) et 34.9°C à Cordoue (Andalousie) en Espagne. Il s'agit là de nouveaux records de chaleur pour un mois d'octobre à ces endroits-là.

Profitez bien de ce splendide temps automnal, car les vents d'Ouest et les perturbations du Front polaire vont se rappeler à notre bon souvenir à partir de jeudi en Suisse.
Bonne semaine

Jean-Michel Fallot

 

Nouveau

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Rétrospective été 2017

Bonjour,
Après le 3ème printemps le plus chaud, l'été 2017 a également été le 3ème plus chaud en Suisse depuis le début des mesures en 1864, derrière ceux de 2003 et 2015. Le mois de juin 2017 a été le 2ème plus chaud en Suisse et en France depuis 1864, derrière celui de 2003. L'été 2017 a également été en moyenne le 2ème plus chaud enregistré en France depuis le début des mesures, à égalité avec celui de 2015 et derrière l'été historique de 2003. L'été 2017 s'est caractérisé par plusieurs vagues de chaleur et aussi par de violents orages en Suisse durant lesquels plusieurs records de chaleur et de pluviométrie ont été battus.

Vous trouverez plus d'informations sur les caractéristiques de l'été 2017 en Suisse, en France et ailleurs dans ma rétrospective ci-jointe. Pour info, les 3 premières pages de cette rétrospective figuraient déjà dans les courriels que je vous ai envoyés le 7 août sur la vague de chaleur de début août 2017 et le 30 juin sur la rétrospective du printemps et de juin 2017.

Les médias parlent beaucoup des cyclones tropicaux qui sévissent sur l'Atlantique Nord ces derniers temps. On est toutefois loin du record de l'an 2005 qui avait vu défiler 26 tempêtes tropicales et cyclones tropicaux dont 14 ou 15 cyclones tropicaux (= profondes dépressions avec des vitesses moyennes du vent sur 1 minute supérieures à 117 km/h). Sur ces 14 ou 15 cyclones, 7 étaient des cyclones tropicaux majeurs qui ont atteint au moins un niveau 3 sur l'échelle de Saffir-Simpson (= cyclones avec des vitesses moyennes du vent sur 1 minute supérieures à 177 km/h) dont 3 étaient classés au niveau maximal de 5 sur l'échelle de Saffir-Simpson (= cyclones avec des vitesses moyennes du vent sur 1 minute supérieures à 248 km/h). Ces 3 cyclones tropicaux de classe 5, Katrina, Rita et Wilma, avec des rafales de vent supérieures à 300 km/h, avaient dévasté les USA en 2005, d'abord en Louisiane (Katrina), puis au Texas (Rita) et enfin la Floride (Wilma), sans parler des Caraïbes. Un autre cyclone tropical en 2005, Vince, était arrivé jusqu'aux Açores et près du Sud du Portugal : du jamais vu auparavant!

Cette année, seul le cyclone tropical Irma a pour l'instant atteint un niveau 5 sur l'échelle de Saffir-Simpson sur l'Atlantique Nord. Il a certes battu un record de longévité pour les vents extrêmes (vitesses de 295 km/h ou plus pendant 33 heures consécutives) avec des rafales de 360 km/h (record égalé pour des cyclones tropicaux). Mais d'autres cyclones tropicaux très puissants ont généré des pressions encore plus basses au centre de l'oeil qu'Irma (914 hPa), avec un record minimal de 870 hPa pour un cyclone tropical sur le Pacifique près de l'île de Guam et de 882 hPa pour le cyclone tropical Wilma (record minimal pour l'Atlantique Nord). Mais la saison 2017 n'est pas encore terminée pour les cyclones tropicaux sur l'Atlantique.

Dernier détail, les termes d'ouragans (hurricanes) aux USA, de typhons sur le Pacifique, de cyclones sur l'Océan Indien ou de baguios aux Philippines désignent tous le même phénomènes, à savoir un cyclone tropical qui est une profonde dépression dans les régions tropicales avec des vitesses moyennes du vent sur 1 minute supérieures à 117 km/h. Les cyclones tropicaux se forment uniquement sur les océans chauds avec des températures égales ou supérieures à 26°C sur une épaisseur d'environ 60 mètres, capables de fournir l'énergie nécessaire pour leur formation.

Je vous souhaite un bel automne, qui a commencé dans la fraîcheur ici.

Jean-Michel Fallot

 

 

Saints de Glace

Bonjour,
Comme vous le savez, nous sommes au milieu des Saints de Glace traditionnellement fixés du 11 au 13 mai avec Mamert, Pancrace et Servais, auquel il faut ajouter Boniface le 14 pour se terminer le 15 mai avec la Sainte Sophie. Cette tradition remonte au milieu du Moyen-Age et selon elle, le gel ne serait plus une menace pour l'agriculture à basse altitude en Europe centrale au-delà du 15 mai. Mais ces dates des Saints de Glace ont été décalées du 19 au 23 mai avec le passage au calendrier grégorien en 1582 et ce décalage n'a pas vraiment été assimilé par les croyances populaires. En outre, il existe aussi d'autres Saints de Glace de fin avril à fin mai, le dernier étant la Saint Urbain le 25 mai.

Une étude de MétéoSuisse réalisée sur la base des mesures de températures à 5 cm/sol à Payerne depuis 1965 montre qu'on n'observe pas vraiment une recrudescence de la fréquence du gel au sol du 11 au 15 mai ou du 19 au 23 mai sur le Plateau Suisse. En outre, il peut geler durant l'ensemble du mois de mai, le risque étant plus élevé au début de mois et plus faible à partir du 16 mai. La série de mesures de Payerne montre que la fréquence du gel au sol la plus élevée en mai durant ces 51 dernières années (1965-2016) survient le 7 mai, alors que le 27 mai est le moins exposé. De telles tendances apparaissent aussi ailleurs en Suisse.

Cette étude montre encore qu'il gèle généralement au moins un jour en mai sur le Plateau suisse, mais pas toujours. Le mois de mai 1991 avait été particulièrement rigoureux avec 15 jours de gel au sol. Il faut surtout retenir des Saints de Glace que tant qu'ils ne sont pas passés, le risque de gel printanier au sol subsiste, sans privilégier de jour particulier. Ce risque va même au-delà des Saints de Glace (15 ou 25 mai suivant lequel on considère), puisqu'il peut geler au sol à basse altitude jusqu'au 31 mai et même au début juin sur le Plateau suisse.

Vous trouverez plus d'informations sur les Saints de Glace et l'étude de MétéoSuisse réalisée à ce sujet sous :
http://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/passe/le-climat-en-suisse/informations-saisonnieres/les-saints-de-glace.html

Sur le premier graphique de cette étude de MétéoSuisse concernant la fréquence du gel à Payerne, une valeur de 10% signifie qu'il a gelé en moyenne 1 fois sur 10 au sol pour un jour donné sur l'ensemble de la période étudiée (1965-2016). Par exemple, le 7 mai, il a gelé en moyenne une fois sur 5 (environ 20%) à Payerne depuis 1965, soit 10 ou 11 fois sur 51 ans (1965-2016).

Cette année, il n'y aura pas de risque de gel au sol du 11 au 15 mai en Suisse à basse altitude, puisque MétéoSuisse prévoit un temps doux et instable jusqu'à dimanche consécutivement à un afflux d'air doux et humide du Sud-Ouest. Ensuite, l'anticyclone des Açores devrait être de retour pour le début de la semaine prochaine et nous valoir un temps presque estival, sans risque de gel au sol. A suivre.
Bonne fin de semaine

Jean-Michel Fallot

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Rétrospective automne-hiver 2016-2017

Bonjour,
J'ai enfin trouvé le temps pour établir la rétrospective des mois de septembre 2016 (cela date) à avril 2017. Cette période s'est à nouveau signalé par plusieurs records de chaleur, de froid, de sécheresse et d'enneigement en Suisse et ailleurs dans le monde.

Pour les lecteurs pressés et stressés, vous trouverez d'abord quelques mots sur l'année 2016 dans le monde qui a établi un nouveau record de chaleur, l'année 2016 en Suisse suivi des mois en détail, puis un texte tout à la fin (pages 9 et 10) sur les ondes de Rossby qui font un peu la pluie et le beau temps en Europe avec le Front polaire et les anticyclones subtropicaux (notamment celui des Açores).

Ces ondes de Rossby pourraient se renforcer dans le futur en relation avec le réchauffement du climat selon les modèles climatiques globaux et régionaux, ce qui signifierait plus de situations de blocage avec des périodes sèches plus longues et aussi des variations de températures plus marquées en Suisse et en Europe centrale. Plus d'infos là-dessus dans le fichier ci-joint.

Dans l'immédiat, MétéoSuisse prévoit un temps typique d'avril pour ces premiers jours de mai avec la présence d'une fameuse "goutte froide" (dépression d'altitude) au-dessus de l'Europe centrale. Je rappelle aussi que le "joli" mois de mai est celui qui comptabilise en moyenne le plus de jours de précipitations en Suisse pour la période 1981-2010. Encore une réputation mise à mal par les analyses de MétéoSuisse tout comme les Saints de Glace qui ne se traduisent pas par une hausse du nombre de jours de gel pendant certains jours en mai. Il peut quelquefois geler à basse altitude jusqu'au début juin en Suisse.
Bonne semaine

Jean-Michel Fallot

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Rétrospective hiver-printemps-été 2016

Bonjour,
Ce ne sont pas les phénomènes climatiques et météorologiques extrêmes qui ont manqué en 2016, mais le temps pour les compiler. Longue séance de rattrapage avec une rétrospective de ces événements en Suisse et dans le monde depuis fin 2015.

Vous trouverez dans le fichier ci-joint d'abord 2 pages sur ces événements et le climat à l'échelle de la Terre en 2016, avec notamment une vague de chaleur historique dans le Moyen-Orient en juillet 2016 (jusqu'à 54°C!). Puis, pour les régionaux et les intéressés, vous trouverez les caractéristiques climatiques de chaque mois et saison en Suisse mesurées de décembre 2015 à août 2016, avec plusieurs records, avant de terminer par un mot sur le mois de septembre 2016 en Suisse et en Europe où plusieurs records de chaleur ont été battus pour un mois de septembre en Suisse, en France et en Espagne.
Je vous souhaite un bel automne, à l'image de ce mois de septembre

Jean-Michel
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Pendant que c'est encore chaud., je vous transmets encore 2 informations complémentaires qui ne figuraient pas dans ma rétrospective météo envoyée mercredi passé:

- Selon un premier bilan intermédiaire de MétéoSuisse, le mois de septembre 2016 devrait être le 3ème plus chaud mesuré depuis 1864 pour l'ensemble de la Suisse et même le premier dans l'Ouest et le Sud du pays. Les précipitations ont été largement déficitaires durant ce mois, entre 20 et 50% de la normale au Sud des Alpes et en Engadine, entre 40 et 80% de la norme ailleurs dans le pays.

- Je vous avais signalé qu'un nouveau record de chaleur européen avait été établi pour un mois de septembre avec 45.7°C mesuré le 6 septembre 2016 en Andalousie. On était pas très loin du record de chaleur absolu officiel pour l'Europe tous mois confondus qui est de 48.0°C mesuré à Eleusis près d'Athènes le 11 juillet 1977. Une valeur de 48.5°C avait été mesurée le 10 août 1999 à Catenanuova en Italie, mais elle n'est pas reconnue officiellement par l'Organisation Mondiale de Météorologie (OMM).
Bonne fin de semaine

Jean-Michel

cliquez sur les images ci-dessus pour les voir en grand.

Bonjour,
J'espère que vous avez passé de belles fêtes de fin d'année. Pour bien commencer cette nouvelle année, je vous envoie ci-joint 4 images des excursions faites dans les Alpes maritimes lors de mon agréable séjour à Fréjus la semaine passée, afin de vous donner l'envie de visiter cette belle région. Vous trouverez ci-joint :

- MadoneUtelle_Mercantour.jpg : vue depuis la Madone d'Utelle dans la vallée de la Vésubie (au Nord de Nice) vers les cimes du Mercantour, en particulier la Cime du Gélas (3143m).
- Peïra Cava_Mercantour.jpg : vue depuis Peïra Cava près du col de Turini (bien connu du rallye de Monte-Carlo) dans la vallée de la Vésubie vers les mêmes cimes du Mercantour au soleil couchant.
- GréolièresNeige_ClueAiglun : vue depuis Gréolières-les-Neiges (au Nord-Ouest de Nice) en direction des clues de la Haute-Provence, en particulier la clue d'Aiglun.
- Tanneron_Mimosa : vue sur les mimosas en fleur sur la colline du Tanneron au-dessus de Cannes.

Ce début d'hiver a également été particulièrement doux et sec sur la Côte d'Azur. Je n'avais jamais vu en 20 ans les cimes du Mercantour sans la moindre trace de neige sur les versants Sud jusqu'à 3000 m/mer à ce moment de l'année. On se croyait en automne. De même, je n'avais jamais vu les mimosas (variété précoce) autant en fleur à fin décembre.

L'année 2015 et le mois de décembre 2015 ont été les plus chauds jamais enregistrés en Suisse depuis le début des mesures en 1864. Décembre 2015 a également été le mois de décembre le plus chaud mesuré en France depuis 1900. L'année 2015 a été en moyenne la 2ème année la plus chaude enregistrée en Europe depuis le début des mesures et la 3ème année la plus chaude en moyenne en France depuis 1900, derrière 2014 et 2011.
Je vous souhaite encore une très bonne année 2016.

Jean-Michel

 

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Rétrospective été-automne 2015

Bonjour,
Je vous transmets ma dernière chronique météo de l'année 2015 qui sera probablement la plus chaude enregistrée sur Terre depuis le début des mesures en 1880 (et peut-être aussi en Suisse depuis 1864). Vous trouverez ci-joint plus d'informations sur quelques particularités climatiques mesurées en Suisse et dans le monde durant la 2ème moitié de l'année 2015, ainsi que sur l'accord de la COP21.
Je souhaite à tous de belles fêtes de fin d'année et une heureuse nouvelle année

Jean-Michel Fallot

 

cliquez sur l'image ci-dessus pour voir la galerie photos.

Bonjour,
Je vous transmets un fichier *.zip avec quelques images compressées de mon périple dans le grand Nord Canadien de la première quinzaine d'août 2015 pour vous donner une image des paysages immenses et inhabités que j'ai rencontrés là-bas, car je n'ai pas envoyé de carte postale vu qu'il n'y en avait pas dans ce coin perdu. Nous sommes descendus une rivière (Rae River) du Canada en canoë pendant 12 jours située à l'ouest de Kugluktuk (anciennement Coppermine) vers le 68°N près de l'océan Arctique. Ce voyage a été organisé par un professeur de géographie canadien "exilé" à Nice et par une agence spécialisée (Wanapitei) dans les expéditions en canoë dans le grand Nord Canadien et ailleurs en Amérique.

Nous étions un groupe de 10 participants encadrés par 2 guides de l'agence Wanapitei qui s'occupaient de la logistique et des repas. Nous étions totalement autonomes et il a fallu emporter tout le matériel (canoë, tentes, nourriture, …) sur place pour subsister pendant 12 jours dans cette vaste région inhabitée. Heureusement qu'on pouvait puiser l'eau dans la rivière et la filtrer. Pendant ces 12 jours, nous n'avons rencontré personne ni aucune infrastructure, excepté à notre point de chute à l'arrivée avec le village Inuit de Kugluktuk (1500 habitants) situé au bord d'une baie de l'océan Arctique vers l'embouchure de la rivière Coppermine. Ce village de 1500 habitants n'est accessible que par avion ou par bateau depuis l'Océan Arctique quand il est dégelé en été pendant quelques semaines. Il faut être né là-bas pour survivre dans un endroit aussi isolé.

A l'aller, nous sommes allés en avion jusqu'à Yellowknife (capitale des Territoires du Nord-Ouest située au 62°N au bord du Grand Lac des Esclaves) et avons retrouvé nos 2 guides là-bas. Il n'a plus de route ou de train vers le Nord au-delà de Yellowknife en direction de Kugluktuk (contrairement au delta du Mackenzie plus à l'Ouest du Canada ou l'Alaska accessible en voiture jusqu'à l'océan Arctique). Nous avons ensuite pris un autre avion jusqu'à un lodge sur le Grand Lac de l'Ours (Great Bear Lake dont la surface équivaut au 3/4 de la Suisse) vers le cercle polaire arctique où nous avons dormi une nuit sur place et retrouvé tout le matériel nécessaire pour notre expédition (canoë, tentes, nourriture, …) préalablement acheminé par l'agence. Puis, nous avons pris un hydravion avec tout ce matériel qui nous a débarqué 200 km plus au Nord sur un petit lac au point de départ de notre descente en canoë. Nous avons descendu la rivière Rae River durant 8 jours (+ 2 jours de ballade sur terre pour aller observer la nature) à raison de 20 km par jour en moyenne, soit environ 160 km au total. Puis, nous avons ramé 2 jours sur l'Océan Arctique sur 25 km (pas évident avec le vent et les vagues) pour arriver à Kugluktuk, point final de cette expédition. De là, nous avons pris un avion pour retourner à Yellowknife, puis de là en Europe. Tout cela a duré 18 jours.

Durant cette expédition, nous avons notamment vu 2 grizzlies (de loin), 4 loups solitaires (mais pas de loup arctique tout blanc), plusieurs renards communs (mais pas de renard polaire), 1 caribou, des boeufs musqués, des spermophiles arctiques (petits Rongeurs assez semblables à des Chiens de prairie) et plusieurs oiseaux intéressants pour moi (Pygargue à tête blanche, Plongeons imbrins en plumage nuptial, Oies rieuses, Cygnes siffleurs, …). Les moustiques et les mouches noires ne nous ont pas trop dérangé, car il y avait assez souvent du vent pour refroidir leur ardeur. Le temps était assez variable avec du soleil et des températures chaudes pour les régions polaires (jusqu'à 25°C) certains jours, mais aussi des jours avec de la pluie, du vent et des températures de 5 à 10°C. Il n'a pas gelé et il faisait encore jour pendant 24 heures durant la première quinzaine d'août au 68°N. Il y a même eu quelques orages au loin un jour, ce qui est peu commun pour l'Arctique. Une expérience unique et magnifique pour moi.

Les paysages du Canada au Nord du 60°N se composent surtout de forêts boréales, de petites collines formées dans le grand vieux bouclier cristallin (granite) canadien et d'une multitude de lacs (comme en Finlande : cf. image de Yellowknife). Les arbres (épicéas) des forêts deviennent de plus en plus petits en remontant vers le Nord à cause du froid (cf. image du Grand Lac de l'Ours vers le cercle polaire arctique) et ils disparaissent au-delà du 67°N environ pour faire place à la toundra des climats polaires. La limite entre les forêts boréales et la toundra coïncide en gros avec l'isotherme -10°C pour la température moyenne du mois le plus chaud en été (un peu comme dans les Alpes). Nous étions vers le 68°N dans les paysages de toundra polaire dont vous apprécierez l'étendue et l'immensité dans certaines images ci-jointes.

Côté ciel en Suisse, après une journée maussade aujourd'hui, l'anticyclone des Açores va revenir jusque sur notre pays et nous garantir un beau temps estival dès demain jusqu'à la fin de ce mois avec des températures maximales avoisinant à nouveau 30°C en fin de semaine. Une belle fin de mois d'août en perspective.
Bonne fin d'été

Jean-Michel Fallot

 

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Rétrospective juillet 2015

Bonjour,
De retour aux affaires après un magnifique périple sur la Rae River dans le Grand Nord canadien en compagnie des grizzlies, des loups et des moustiques, vous avez probablement lu ou vu dans les médias que le mois de juillet 2015 a été le mois le plus chaud enregistré depuis le début des mesures en 1864 en Suisse romande, en Valais, au Sud des Alpes (Tessin) et en Engadine devant août 2003 ou juillet 2006. Ailleurs en Suisse, juillet 2015 figure parmi les 3 mois les plus chauds depuis 1864 derrière août 2003 et/ou juillet 2006 (ou juillet 1983). MétéoSuisse prévoit aujourd'hui que l'été 2015 (juin à août) en Suisse sera probablement le 2ème plus chaud derrière l'été 2003 qui restera dans les annales : à confirmer une fois le mois d'août 2015 terminé.
Vous trouverez plus d'informations sur ce mois de juillet 2015 exceptionnel en Suisse et ailleurs en Europe dans le fichier *.pdf ci-joint.
Bonne fin d'été à tous

Jean-Michel Fallot

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Vague de chaleur début juillet 2015

Coup de chaud

Le temps m'a malheureusement manqué depuis ma dernière chronique météo en août 2014 pour décrire les particularités météorologiques et climatiques rencontrées depuis l'été 2014 en Suisse et ailleurs. L'année 2014 a ainsi été la plus chaude mesurée en Suisse (à égalité avec 2011) et dans le monde depuis le début des mesures en 1880. Des pluies très abondantes sont tombées en Suisse et en France durant l'automne 2014 et début mai 2015. Ces derniers jours, une canicule a sévi en Europe occidentale et centrale (après l'Inde et le Pakistan) et je ne pouvais pas encore passer sous silence ce dernier événement climatique extrême vu que plusieurs records de chaleur ont été battus en Suisse et en France (mais pas les records nationaux).

Vous trouverez un compte-rendu de cette vague de chaleur de début juillet 2015 dans le fichier *.pdf ci-joint. Comme j'envoie aussi cette chronique à des collègues et amis en dehors de la Suisse, je me suis également étendu sur plusieurs records de chaleur mesurés dans les pays voisins, en particulier en France, durant cette vague de chaleur. Je n'ai pas mentionné l'Espagne qui subit également des températures élevées supérieures à 40°C dans le Sud du pays depuis plusieurs jours, mais de telles valeurs ne sont pas vraiment exceptionnelles dans ce pays-là.
Bonne lecture et bel été à tous

Coup de froid

La Brévine dans le Jura neuchâtelois mérite bien son surnom de Petite Sibérie de la Suisse, puisqu'en cette période de chaleur estivale, il a gelé (-0.2°C) à l'aube du 10 juillet 2015, avant que les températures ne remontent à 24°C durant la journée! Cela qu'il peut geler à cet endroit à 1050 m/mer même en été! Il convient de préciser qu'après un premier épisode de grande chaleur qui s'était conclu par plusieurs records le 7 juillet dernier (jusqu'à 39.7°C à Genève : cf. précédent e-mail du 8 juillet 2015), un front froid avait passagèrement mis un terme à cette vague de chaleur en Suisse avec une baisse des températures de 15°C le 8 juillet 2015.

Cet épisode de relative fraîcheur (càd avec des températures maximales normales de 25°C pour un mois de juillet dans notre pays) a duré 3 jours avant de retrouver des températures maximales supérieures à 30°C le samedi 11 juillet 2015 (jusqu'à 34°C à Genève et Sion et 37°C dans le Sud-Ouest de la France). Un pic de chaleur devrait à nouveau intervenir vendredi prochain 17 juillet 2015 (jusqu'à 37°C prévu en Suisse) avant un léger répit et quelques orages ce week-end. Les modèles météo prévoient toujours un temps beau et chaud la semaine prochaine dans la moitié Sud de l'Europe. Sur la base de ces projections, MétéoSuisse annonce depuis le 12 juillet dernier que ce mois de juillet 2015 devrait être le plus chaud enregistré en Suisse depuis le début des mesures en 1864. Le record de chaleur d'août 2003 sera-t-il menacé?

Les températures n'ont pas fléchi autour de la Méditerranée après le passage du front froid sur la moitié Nord de l'Europe le 7 juillet 2015. Les températures maximales varient autour de 36 à 38°C depuis plusieurs jours dans les endroits les plus chauds du Sud-Est de la France (Le Luc, Carpentras, Nîmes, …) et dépassent 40°C dans le Sud de l'Espagne et en Afrique du Nord. Elles ont atteint 50°C hier à Koweït. Ceux qui souffrent de la chaleur peuvent aller en Antarctique où les températures minimales sont descendues jusqu'à -80°C il y a 2 jours, le record de froid absolu mesuré sur ce continent et sur Terre étant de -90°C!
Bonne fin de semaine estivale ou caniculaire selon les endroits

Jean-Michel Fallot

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Rétrospective météo hiver 2013 - été 2014 Jean-Michel Fallot

Bonjour,
Il s'en est passé des particularités météorologiques en Suisse depuis décembre 2013, mais le temps m'a manqué de vous les décrire jusqu'à présent. Vous verrez notamment dans le fichier ci-joint que le premier semestre (janvier-juin 2014) a été particulièrement clément, ce que tout le monde a évidemment oublié après le retour de manivelle survenu en juillet, soit le scénario inverse de l'année 2013.

Pour ceux qui ont apprécié ce mois de juillet exceptionnellement gris et arrosé, ils peuvent aller en Patagonie du côté chilien où l'été austral est du même genre que celui de cette année ici, en plus frais et venteux! Ceux qui souhaiteraient plus de soleil et de chaleur peuvent se rendre à Koweït où les températures maximales avoisinent 50°C ces jours. Autre endroit chaud dans tous les sens du terme : l'Est de l'Ukraine où les températures atteignent actuellement 38°C.

La dépression sur les Iles Britanniques (reste du cyclone tropical Bertha) qui a influencé le temps en Suisse ces derniers jours s'est déplacée sur la Scandinavie et génère maintenant un afflux d'air polaire plus frais du Nord-Ouest à Nord sur l'Europe centrale jusqu'à samedi avec une limite des chutes de neige vers 2000m dans les Alpes. Retour d'un temps plus estival en Suisse à partir de dimanche, mais l'anticyclone des Açores restera cantonné sur l'Atlantique Nord là où il n'y a personne pour se plaindre de la météo.

Une nouvelle dépression devrait se positionner sur la Mer du Nord, puis sur la Scandinavie la semaine prochaine, mais son influence sur le temps reste encore incertaine. MétéoSuisse prévoit pour l'instant un temps d'Ouest changeant et assez frais à partir de mardi ou mercredi, dans la lignée de cette semaine, pour le plus grand plaisir des grenouilles et des Mollusques. Mais cela reste à confirmer, d'autant que les services météo des pays voisins sont plus optimistes pour le temps de la semaine prochaine. Il faudra en tout cas profiter du beau temps de dimanche!
Patience, l'été 2014 est bientôt fini et l'anticyclone des Açores reviendra bien un jour sur l'Europe centrale.
Bonne fin d'été

Jean-Michel Fallot

ESCAPADE A GUERNESEY
15-20 mai 2014

Guernesey fait partie des îles Anglo-Normandes. Ces îles sont entre la Bretagne et la Normandie et leur souveraine est la reine d’Angleterre. Les Anglo-Normands se disent Normands et ne se sentent ni Français ni Anglais. Mais ils ne peuvent pas nier qu’ils ont un style très « british », quelque peu mâtiné de vieux patois normand.
Guernesey a la forme d’un triangle mesurant environ une dizaine de kilomètres à la base et une demi-douzaine en hauteur. Là-dessus vivent une soixantaine de mille habitants et comme la très grande majorité vit dans des maisons familiales, Guernesey donne l’impression d’être une ville à la campagne. On n’est donc jamais loin d’une maison. Un peu d’agriculture aère le tout et les marées sont conséquentes.
Sans nous adonner systématiquement à l’ornithologie nous avons repéré, du 15-20 mai, 41 espèces dont voici la liste (dans le désordre) : Goélands argenté, brun et marin ; Cormoran huppé, Canard colvert, Tadorne de Belon, Oie cendré, Huîtrier-pie, Moineau domestique, Troglodyte mignon, Hirondelles rustique et de fenêtre ; Fauvettes babillarde, pitchou et à tête noire ; Mésanges à longue queue, bleue et charbonnière ; Pinson des arbres, Chardonneret élégant, Pigeon ramier, Corneille noire, Busard des roseaux, Rougequeue, Pie bavarde, Rougegorge, Foulque macroule, Poule d’eau, Verdier, Linotte mélodieuse, Faisan de Colchide, Martinet noir, Accenteur mouchet, Aigrette garzette, Chevalier gambette, Fou de Bassan, Bécasseaux variable et sanderling ; Pipits farlouse et maritime ; Bergeronnette grise.
Heidi et Erich Brunner

Observation très rare en Suisse. Hugues nous fait partager son observation de l'Aigle de Bonelli.

Sonceboz, le 6 avril 2014.

Compte rendu d'un voyage en Patagonie.

Jean-Michel Fallot

Bonjour,
Vous trouverez ci-joint la rétrospective du mois d'août et de l'été 2013 en Suisse. L'été 2013 aura été presque aussi anormal (positivement) que le printemps 2013 (négativement)! Je vous rappelle que les étés beaux et chauds comme 2013 ou 2003 ne sont pas la règle en Suisse contrairement à la Méditerranée.

J'ai également ajouté une photo d'un nouvel auxiliaire (python) pour mes rétrospectives météo que j'ai clandestinement ramené du Bénin (Afrique) où j'ai participé la semaine passée à un colloque international de climatologie et à une excursion fort intéressante dans le Sud de ce pays! Le temps était chaud et humide à ce moment de l'année avec beaucoup de nuages (mais pas ou peu de pluie), des températures de 29°C le jour (et 25°C la nuit) et des points de rosée de 25°C : de quoi suer!

Jean-Michel

fichier MeteoCH-ete2013.pdf

Vous trouverez ici quelques magnifiques photos réalisées par des membres du CEPOB lors de leur visite au Lac du Der.

 






Aire de repos A16 à Reconvilier.

Les Ponts et Chaussées ont réalisé un dépliant sur l'aire de repos. Les 2 tours à Hirondelles sont installées.

Depuis le 12 avril 2013, de nouveaux nichoirs à passereaux complètent désormais cette aire de repos.


Atlas des membres du CEPOB

Ayant effectué les envois du dernier Troussepet et du programme hivernal 2013, je me suis penché d'un peu plus près sur les Nos postaux de nos membres et me suis demandé d'où ils venaient. Réponse ci-jointe. ;o)

Amitiés

Linus




Gauvain Saucy a réalisé un travail dans le cadre de sa scolarité.

"En effet, à l'école secondaire de Bellelay, nous devons
faire en 7ème et 8ème année un travail dont le sujet est libre. Nous
avons une année scolaire entière pour le faire et nous devons le rendre
sur papier à la fin de l'année, ceci dans le but de nous apprendre à
travailler sur un long terme et sans récompense, car nous ne sommes pas
notés sur ce travail."
Gauvain

Le CEPOB a remis la main à l'ouvrage à la gare de Sonceboz.

C’est fait, on a remonté tous ces nichoirs ! Heureusement qu’il ne faisait pas trop froid. La peinture des nichoirs ne tenait pas,…elle n’a pas aimé le gel !!! Mais ce n’est pas notre problème, nous avons suivi le calendrier qu’on nous a donné. Nous sommes maintenant au point, prêts à équiper toutes les gares de la région !!!

Michel Gigon

Voilà encore un beau boulot de terminé. Les plateformes à Sternes sont prêtes à accueillir leurs premiers couples au printemps prochain. A voir ici.
Le CEPOB a mis la main à la pâte pour maintenir la colonie de Martinets et Hirondelles de la gare de Malleray.
 

Bonjour,
L'hiver 2011-12 s'est traduit globalement par des températures moyennes tout à fait normales! La vague de froid du début février 2012 a été annulée par les températures plus douces présentes durant le reste de cet hiver. Un bel exemple où une valeur moyenne saisonnière ne reflète guère les particularités météorologiques rencontrées durant une saison! Sans cette vague de froid de février 2012, la plus intense depuis janvier 1985, l'hiver 2011-12 aurait probablement été un des plus chauds observé en Suisse depuis 1864. Il suffit de remonter à 2 ans en arrière pour retrouver un hiver globalement plus froid dans notre pays : les statistiques sont implacables! Vous trouverez plus d'informations sur les particularités de février 2012 et de l'hiver 2011-12 dans le fichier ci-joint.
Bonne semaine

Jean-Michel

fichier MétéoCH-février2012.pdf

 

Rétrospective météo février 2012 Jean-Michel Fallot

Bonjour,
Pour les gens intéressés, MétéoSuisse a établi un premier bilan de la vague de froid du début de ce mois. Vous le trouverez sous :
http://www.meteosuisse.admin.ch/web/fr/meteo/actualite_meteo/vague_de_froid_et0.html

Vous verrez qu'il faut remonter jusqu'à 1987 pour retrouver une vague de froid plus intense et longue. Les vagues de froid de 1963, 1956, 1917 et 1914 ont été les 4 plus longues du 20ème siècle et celle de février 1956 reste globalement la plus intense. Pour les jeunes lecteurs, les vagues de froid de 1985 et 1987 ont été plus longues et intenses de ces 30 dernières années devant celle de février 2012.

Une fois n'est pas coutume, les températures minimales les plus basses en Suisse n'ont pas été mesurées à La Brévine durant cette vague de froid de février 2012 (avec "seulement" -30°C) à cause de la bise (cf. e-mail du 9.02.2012), mais dans les vallées alpines abritées traditionnellement les plus froides comme celles de la Haute-Engadine à Samedan (-35°C), de Conches à Ulrichen (-34°C) ou de l'Ofenpass à Buffalora (-32°C). La température est également descendue jusqu'à -18°C dans le Sud du Tessin à Stabio près de Chiasso, soit des valeurs plus basses que sur le Plateau romand et la vallée du Rhône dans le Valais central, et à peine plus élevées que sur le Plateau alémanique (jusqu'à -23°C à Taenikon près de Frauenfeld). Certains palmiers ont dû souffrir du gel au Sud des Alpes. Pour le reste, je vous laisse lire la bonne analyse de Lionel Fontanaz sur cette vague de froid.

Les prévisions météo faites jeudi passé pour cette semaine se confirment. L'air polaire continental sec et glacial de Russie va être remplacé par de l'air polaire moins froid et plus humide de la Mer de Norvège qui nous apportera quelques chutes de neige jusqu'à basse altitude à partir de mardi soir (voire déjà quelques flocons ce soir et cette nuit), puis de la pluie jusque vers 800 à 1000m à partir de vendredi. Il y aura aussi de belles accalmies notamment jeudi après-midi et samedi. A suivre.

Jean-Michel

 

Rétrospective météo décembre 2011, janvier 2012 et vague de froid de février 2012 Jean-Michel Fallot

Bonjour,
Voici quelques informations complémentaires relatives à la vague de froid en train de déferler sur la Suisse après un mois de décembre et de janvier nettement trop doux, malgré les chutes de neige importantes dans les Alpes. Des records de froid seront-ils battus?
Vous trouverez aussi une brève rétrospective du mois de janvier 2012. Quant à l'enneigement actuel en montagne, il faut remonter jusqu'en février 1999 pour retrouver une couche de neige aussi épaisse au Nord des Alpes et dans les Alpes à ce moment de l'hiver.
Bonne fin de semaine sibérienne

Jean-Michel

fichier MétéoCH-janvier2012.pdf

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Bonjour,
Selon la NASA, l'année 2011 a été la 9ème année la plus chaude mesurée à l'échelle de la Terre depuis le début des mesures officielles en 1880 comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-joint (source: NASA, 2012). 9 des 10 années les plus chaudes enregistrées sur Terre ont eu lieu depuis l'an 2000, la 10ème en 1998. Ces températures élevées interviennent alors que l'activité du soleil est relativement faible ces dernières années et qu'un phénomène La Nina (= phase froide et inverse d'El Nino) affecte actuellement le Pacifique équatorial. Le phénomène El Nino/La Nina influence la température à l'échelle de la Terre de quelques dizièmes.

Ces températures élevées résultent en partie de l'augmentation des concentrations des gaz à effet de serre dans notre atmosphère, en particulier du CO2, depuis le début de la révolution industrielle. Cette augmentation est de plus en plus rapide. Ainsi, les concentrations de CO2 avoisinaient 285 ppm (parts par million) en 1750, 315 ppm en 1960 et plus de 390 ppm actuellement d'après la NASA.

A relever que les températures évoluent assez différemment d'une année à l'autre selon les régions, même si la tendance générale au réchauffement du climat depuis le début du 20ème siècle apparaît presque partout. Ainsi l'année 2010 a été la plus chaude mesurée à l'échelle de la Terre (avec 2005), alors qu'elle était tout à fait normale en Suisse. A l'inverse, l'année 2011 a été la plus chaude mesurée en Suisse, en France et en Belgique depuis le début des mesures (en 1864 en Suisse et en France), alors qu'elle était relativement fraîche à l'échelle mondiale comparativement aux autres années du début du 21ème siècle.
Bonne fin de semaine hivernale

Jean-Michel Fallot

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Bonjour,
Confirmation de MétéoSuisse, l'année 2011 a été globalement la plus chaude mesurée en Suisse depuis 1864, devant 1994. L'année 2011 a également été la pléus chaude mesurée en Belgique à Bruxelles depuis 1833. Après un automne sec, le mois de décembre a été bien arrosé et enneigé, ce qui atténue quelque peu le déficit pluviométrique de l'année 2011. La couche de neige atteint actuellement entre 1.5 et 3 m au-dessus de 2000 m sur le versant Nord des Alpes, en Valais et dans le Nord des Grisons, soit 2 à 3 fois l'épaisseur normale pour un début janvier dans ces régions-là.

Il devrait encore tomber passablement de neige dans les Alpes d'ici à la fin de la semaine, avec une nouvelle tempête aujourd'hui et une pointe de 163 km/h déjà mesurée ce matin au Saentis (soit pas loin des 175 km/h enregistrés lors de la tempête Joachim du 16 décembre 2011). L'anticyclone des Açores pourrait revenir jusque dans nos régions dès le milieu de la semaine prochaine, mais cela reste à confirmer.

Vous trouverez plus d'informations sur les particularités météo du mois de décembre et de l'année 2011 dans le fichier *.pdf ci-joint.
J'en profite également pour vous souhaiter encore une très belle année 2012, avec beaucoup de bonheur et de réussites dans vos activités professionnelles et personnelles. Vous trouverez également ci-joint une image du volcan encore actif du Cotopaxi (5897m) prise en été 2006 en Equateur, un superbe pays qui vaut le voyage. A cette occasion, j'étais monté pour la première fois au-dessus de 5000m.
Bon début d'année à tous

Jean-Michel

fichier MétéoCH-dec2011.pdf

Rétrospective météo novembre 2011 Jean-Michel Fallot


Bonjour,
J'ai enfin trouvé du temps pour rédiger une chronique sur les particularités météorologiques de cet automne. Vous la trouverez ci-joint avec une retrospective de l'automne 2011 qui a battu plusieurs records, notamment le mois de novembre 2011 tout à fait exceptionnel, ainsi qu'un point sur la sécheresse actuelle et sur quelques causes possibles.

Pour les gens intéressés par la problématique du réchauffement du climat, je joins égalemement un article reçu de ProClim Suisse sur la validité des modèles climatiques sur lesquels se basent les scientifiques pour estimer le changement global du climat dans le futur. Il est important de connaître les limites des modèles climatiques et de savoir interpréter leurs résultats. Ces prévisions climatiques et l'influence de l'homme sur le climat font couler beaucoup d'encre et une petite mise au point s'imposait.

En principe, il s'agit de ma dernière chronique météo de cette année, à moins que des événements extraordinaires se produisent en décembre 2011. J'en profite donc pour souhaiter de joyeuses fêtes de fin d'année et une bonne nouvelle année à celles et ceux que je n'aurai plus l'occasion de voir d'ici là.
Bonne fin de semaine
Jean-Michel

Rétrospective météo septembre 2011 Jean-Michel Fallot

Rétrospective météo 2010 Jean-Michel Fallot

Bonjour,
Après une longue interruption de mes chroniques météo dues à une surcharge de travail (alors que les événements intéressants n'ont pas manqué), je vous envoie ci-joint une rétrospective météo de l'année 2010. Celle-ci devrait être la 3ème année la plus chaude mesurée à l'échelle de la Terre depuis 1850. Par contre, cette année a été tout à fait normale en Europe occidentale et en Suisse. Pour notre pays, il s'agirait même de l'année la plus fraîche depuis 1996. Contrairement à certaines croyances, l'été 2010 ne s'est pas montré aussi "pourri" que cela en étant le 9ème été le plus chaud mesuré en Suisse depuis 1864. Par contre, quelques records de froid et de neige ont été battus en novembre et décembre 2010. Ce début d'hiver bien rigoureux a coïncidé avec une phase négative de l'oscillation nord-atlantique (NAO) qui influence fortement le temps et le climat en Europe. Vous trouverez plus d'informations dans le fichier ci-joint.

Jean-Michel Fallot

Bonjour,
Vous trouverez ci-joint un article synthétique sur les vents en Suisse destiné au grand public et rédigé par une journaliste du magasine "Allez Savoir" de l'Université de Lausanne (tirage à environ 23'000 exemplaires) sur la base d'une interview de ma part.
Bon vent et bel automne à tous Jean-Michel
Rétrospective des vacances au Kenya-Tanzanie
Jean-Michel Fallot
Visite à la colonie de Martinets à ventre blanc, Apus melbade, de Bienne (juillet 2010).
par John Tondini.

  
jan2010     fév2010

Rétrospective météo déc2009-jan2010 Jean-Michel Fallot
Rétrospective météo fév2010 Jean-Michel Fallot
Un Goéland argenté, Larus argentatus, fidèle au port de Bienne par Philippe Grosvernier.
Une balade à Chasseral pour rechercher le Pluvier guignard, Eudromias morinellus.
Une balade à Moron de bon matin, par Claude Wehrli.
Une nichée de Chouette effraie, Tyto alba, au mois de novembre, par Claude Wehrli.
   

 


 


 


 
 
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